Cameroun : Un immeuble s'effondre encore à Yaoundé
(19/08/2010)
A cent mètres de l'endroit du désastre précédent, un immeuble s'est écroulé, faisant 5 blessés graves.
Par Redaction Bonaberi.com
Un nouvel incident urbain s'est produit dans le quartier Elig-Essono à Yaoundé. Moins de deux semaines après qu'un immeuble de cinq étages se soit écroulé dans le quartier, un nouveau bâtiment s'est écroulé à moins de cent mètres du précédents.
Une maison en construction s'est en effet effondrée dans la matinée, aux environs de 9 heures, d'après un témoin de la scène. D'après les témoignages de voisin, le chantier était supervisé par Jean Claude Ekobena, vicaire général de la cathédrale de Yaoundé. Ces témoignages affirment aussi par ailleurs qu'il avait repris la construction que son frère décédé avait entamée dans le but de donner un toit à ses neveux orphelins.
I se trouvait d'ailleurs sur les lieux quelques minutes avant l'incident. Sur les treize ouvriers qui travaillaient sur le chantier, huit ont été blessés dont cinq grièvement. Jean Claude Ekobena fait partie des blessés qui ont été emmenés aux urgences de l'hôpital central de Yaoundé.
D'après Ngoa Kisito, membre de l'ordre national des ingénieurs du génie civil, cet effondrement a certainement été causé parce que la construction n'a pas respecté les normes. Il a notamment confié au Messager qu'il faudrait que les constructeurs consultent les ingénieurs afin de faire les différentes études géotechniques nécessaires avant de commencer un chantier : on éviterait ainsi des désastres comme ceux qui se sont produits à Yaoundé ces derniers mois.
Ce deuxième effondrement a soulevé la question de la sécurité et des fameuses normes de construction au Cameroun, particulièrement à Yaoundé. A chaque cas d'effondrement, la communauté urbaine de Yaoundé a affirmé que le bâtiment ne respectait pas les normes ; une réponse qui ne la dédouane pas pour autant, car aussitôt vient une autre question : comment tant de bâtiments de plusieurs étages ne respectant pas les normes arrivent-ils à fleurir dans la capitale camerounaise ?
Dans le cas de l'immeuble effondré à Nkoldongo en Février dernier, Tsimi Evouna a affirmé dans un communiqué que le constructeur n'avait pas respecté les conditions sous lesquelles lui avaient été attribué son permis de bâtir ; un déclaration étonnante qui pointe du doigt le manque de vérification de la CuY dans la construction d'immeubles. Un peu comme si on attribuait le permis de conduire à un tiers « sous condition qu'il respecte le code de la route », sans toutefois vérifier ses qualités de conducteur ou sa connaissance du fameux code.