Le camion qui a écrasé la jeune fille au quartier Bessengue
Des morceaux de chairs, le cœur, les intestins, un foie, une cuisse : le tout éparpillé sur la chaussée. Voilà ce qui reste du corps de la jeune Audrey Tchougang Foming. La jeune fille, âgée de 24 ans a été complètement broyée par un camion semi-remorque de 16 roues, immatriculée Sud-Ouest 727 B. Ce camion transportait des sacs de ciment importé. L’accident s’est produit autour de 12 heures le 7 février dernier. Le 8 février, des traces de sang jonchaient encore la chaussée. Sur le lieu du drame, les curieux n’ont que leurs larmes aux yeux. Personne n’en revient. Certaines personnes vomissent même de dégoût.
Selon des témoignages concordants, Audrey a sauté d’une moto-taxi qui la transportait avant de se retrouver en bas des roues du camion. Un témoin raconte « il y avait la moto et le cargo derrière le camion. Quand la moto a engagé un dépassement à droite, subitement un ballot de sacs de ciment est tombé de la semi-remorque. Le conducteur de moto-taxi a évité l’obstacle. Mais, le cargo qui roulait à vive allure a débouché en troisième position. La moto s’est vue coincée entre les deux voitures. La jeune fille prise de panique, a immédiatement sauté de la moto. Elle s’est retrouvée sous les roues arrières de la semi-remorque ». Le corps d’Audrey a ainsi été sectionné en deux. La tête, et les deux bras sont restés coincés en bas du camion. Le reste du corps n’a été qu’une bouchée humaine.
Après le drame, les conducteurs respectifs de la moto-taxi, du cargo et de la semi-remorque qui a échoué contre le terre-plein ont pris la fuite. Les policiers, les gendarmes et les sapeurs-pompiers sont arrivés environ trente minutes après l’accident. Il a fallu utiliser une grue pour décharger les sacs de ciment de la semi-remorque et extraire la moitié du corps d’Audrey. Les autres parties du corps ont été empaquetées dans des sachets blancs pour la morgue. Un témoin a confié qu’il a aperçu la jeune fille décédée la veille samedi à la rue de la joie à Deïdo en compagnie d’une camarade. Selon les pièces d’identité retrouvée sur Audrey, elle était étudiante. Ses parents, Pascal Foming et Marceline Nguessie, vivent à Douala.
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