Le 26 Mars dernier, trois hommes dont deux Camerounais avaient été arrêtés dans le hall de l’hôtel Méridien de Douala ; dénoncés à la police, ils avaient été conduits dans les locaux de la police judiciaire, étant accusés d’homosexualité, un délit au Cameroun.
Selon le magazine Têtu, les deux Camerounais arrêtés auraient été victimes de pression de la part de la police pour que John, l’Australien, débourse 5 millions de Francs CFA pour les protéger.
Trois jours plus tard, grâce à Alice Nkom, l’avocate camerounaise qui combat pour la cause homosexuelle avait obtenu leur libération en invoquant un vice de forme : si en effet l’homosexualité est réprimée au Cameroun, elle n’est condamnable – de cinq ans de prison – qu’en cas de flagrant délit, ce qui n’était pas le cas de l’Australien et des deux Camerounais arrêtés ; devant une lettre de l’avocate, le Procureur de la République du tribunal de première instance du Wouri a ordonné la remise en liberté des détenus.
D’après une annonce faite par l’association de défense de l’homosexualité – Adhefo –, les prévenus dont l’audience devait se dérouler le 05 Avril a été repoussée au 07 Juin. En effet, si une remise en liberté avait été ordonnée, l’affaire n’a pas été classée sans suite.
D’après Sébastien Mandeng, vice président de l’association Adhefo, les prévenus sont libres d’aller et venir comme ils le souhaitent, étant innocents jusqu’à preuve du contraire : « Les trois prévenus jouissent de la présomption d'innocence et sont libres de se déplacer selon leur bon vouloir, et Me Alice Nkom est tenue de veiller à ce qu'on ne leur arrache pas cette liberté ».
Selon certaines sources non encore confirmé, l’Australien mis en examen aurait déjà quitté le territoire camerounais.
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