Six scouts de Lille sont au Cameroun pour soutenir des orphelins
Âgées de 18 à 19 ans, Manon, Camille, Adèle, Claire, Margot et Constance sont au JEM pour Jeunes en marche, branche aînée des Scouts de France de Marcq. Toutes de la métropole lilloise, ces étudiantes en, respectivement, architecture, communication, psychologie, gestion, école d'ingénieur et prépa IEP se connaissent depuis dix ans : « Dans les scouts, à 17 ans, on devient soit cheftaine, soit on fonde une équipe et on monte un projet. » Pour l'équipe, les six amies n'ont pas eu à se poser de question. Restait le projet.
Aider des « orphelins du SIDA »
L'association La bonne case gère à Bangante, au Cameroun, un « village » de quinze enfants, tous parrainés par des Nordistes, dont les parents sont morts du SIDA ou ne peuvent s'occuper d'eux. Les six jeunes filles vont aider à la construction d'une case destinée à faire office d'infirmerie, distribuer les vêtements, cahiers, ordinateur, etc. qu'elles ont récoltés. « Nous avons déjà envoyé 2000 euros, expliquent-elles. « Notre expérience de scouts pourra nous être utile et puis quatre d'entre nous ont le BAFA, ça sert toujours avec les enfants. »
Le choix de la "bonne case"
Elles qui cherchaient une mission à remplir dans un pays francophone d'Afrique - « pour communiquer c'est plus facile » - ont été rapidement convaincues par le président de La bonne case, un Villeneuvois, lui-même scout. « On cherchait un projet pérenne, qui ait du sens. Là-bas, on sera accueillies par le père Claude, le vice-président. Le fait qu'il soit du pays nous a également paru important. » En tout, le groupe va rester un mois. Les scouts d'Hazebrouck prendront le relais.
Le financement
Cela fait deux ans que les six jeunes filles font des « extra-jobs » (garderie, ventes de gâteaux...) pour financer leur voyage. « On a également reçu de grosses subventions et on a demandé 400 euros à chaque famille. Cela a demandé aussi un gros travail de préparation de dossier. » En tout, elles ont récolté 15 000 euros.
En rentrant, les étudiantes vont, à leur tour, parrainer un enfant. Ensuite ? « On ne pourra certainement plus repartir comme ça, c'était cette année ou pas. » Elles reprendront donc leur vie, après avoir un peu changé celle des autres.
Source : La Voix du Nord
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