"Sept Chinois ont été kidnappés hier (vendredi) matin dans les eaux internationales, au large de Bakassi", par un groupe jusqu'alors inconnu se présentant comme l'"Africa Marine Commando (AMC)", a affirmé une source camerounaise proche du dossier.
Jointe par l'AFP, l'ambassade de Chine à Yaoundé n'a pas souhaité s'exprimer.
La nouvelle a toutefois été confirmée samedi après-midi par l'agence de presse officielle Chine Nouvelle, citant l'ambassade chinoise.
Les sept ressortissants chinois enlevés "travaillent pour une compagnie privée de pêche". "L'ambassade chinoise a affirmé qu'elle fait de son mieux pour sauver les otages", a indiqué l'agence.
Auparavant, une source proche des diplomates chinois avait confirmé à l'AFP l'enlèvement et le nombre des otages. "Oui, il s'agit de sept Chinois", avait-elle répondu à la question sur le nombre et la nationalité des otages.
Elle avait fait état d'"efforts" en cours par les diplomates chinois et les autorités camerounaises "pour les sauver".
Selon la source camerounaise, "les Chinois se trouvaient visiblement à bord d'un chalutier" lorsqu'ils ont été enlevés. "Des concertations se sont multipliées" vendredi entre autorités camerounaises et chinoises à Yaoundé, a-t-elle également affirmé.
Aucune indication n'était disponible sur les raisons de la présence de ces Chinois dans la zone et sur les revendications de leurs ravisseurs.
Plusieurs groupes, souvent armés, sont actifs dans cette région côtière et marécageuse de 1.000 km2, potentiellement riche en pétrole, en gaz et en ressources halieutiques.
La péninsule de Bakassi a été entièrement rendue par le Nigeria au Cameroun en août 2008 après un différend frontalier de 15 ans. Le Nigeria en avait évacué une partie en 2006, après la signature d'un accord ayant mis fin à ce conflit.
Les attaques en mer s'y sont multipliées depuis deux ans.
En décembre, un gendarme camerounais a été tué lors de l'attaque d'une pirogue. En octobre, une personne avait été tuée et deux avaient été blessées lors de l'attaque d'un chalutier. Quelques jours plus tard, les autorités ont affirmé que l'armée avait tué quatre "pirates" qui tentaient d'attaquer un bateau.
Fin 2008, un petit groupe armé mal identifié et aux motivations floues, les Bakassi Freedom Fighters (BFF), s'était fait connaître en prenant en otages dix employés du secteur pétrolier dont sept Français.
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