Quatre associations ont publié un rapport faisant le bilan de la Socapalm – Société camerounaise de palmeraies, à la suite duquel elles ont déposé une plainte auprès de l’OCDE contre les groupes derrière la société camerounaise, le groupe Bolloré et ses partenaires.
Parmi ces associations, on compte deux Camerounaises - le Centre pour le développement et l’environnement et la Fondation camerounaise pour d’actions rationnalisées et de formation pour l’environnement : CED et FOCARFE –, une Française – Sherpa, qui avait notamment participé au dossier « bien mal acquis » visant les chefs d’état africains – et une Allemande – Misereor.
Pour comprendre pourquoi la plainte est adressée au groupe Bolloré, il faut savoir que la Socapalm est détenue par plusieurs holdings, toutes détenues par Vincent Bolloré ou Hubert Fabri.

L'organigramme de la Socapalm
« Accentuée par la croissance démographique, cette rareté de la ressource foncière prive les petits
agriculteurs de leurs moyens de subsistance et constitue un vecteur important de conflits entre les populations locales et les allogènes.
En effet, la main d'œuvre allogène qu'emploie la Socapalm se trouve en compétition avec les populations autochtones pour l'accès et l'utilisation des terres. », peut-on lire en substance dans le rapport.
Entre autres, les associations ont déploré le faible soutien de la Socapalm à ses employés, notamment aux petits agriculteurs qui apportent leur production via des pistes mal entretenues.
Côté protection de l’environnement et lutte contre la pollution, ce n’est pas l’idéal non plus, puisque les ONG ont déploré le déversement anarchique de déchets, le mélange de boue et de produits chimiques, ou encore le nettoyage du matériel dans les cours d’eau utilisés par les populations locales.
Au niveau de la sécurité, les ONG ont aussi recensé des abus graves perpétrés par Africa Security, le sous-traitant dirigé par Patrick Turpin, ancien officier français : fouilles illégales, saisies de matériel ou de production aux agriculteurs locaux, actes de violence comme celui envers Hélène Mbelle qui venait d’acheter de l’huille de palme à des planteurs locaux et qui s’est vu confisquer ses achats, la somme de 185.000 francs cfa et a fait une fausse couche suite aux violences des agents.
A cela, viennent s’ajouter de nombreux manquements « mineurs », comme le non respect des promesses au niveau de la protection du personnel, de l’électrification ou de la réhabilitation de matériel approvisionnant certains villages.
Cliquez ici pour voir le rapport des ONG sur les activités de la Socapalm
|