Rechercher
Rechercher :
Sur bonaberi.com   Google Sur le web Newsletter
S'inscrire à la newsletter :
Bonaberi.com
Accueil > News > Points de Vue
Cameroun : Paul Biya, un passage de témoin ?
(11/02/2010)
Dans son discours du 10 Février 2010 à la jeunesse camerounaise, le président a semblé faire un bilan de fin de règne et ouvrir la porte à la succession.
Par Redaction Bonaberi.com
Paul Biya : un passage de témoin
Paul Biya : un passage de témoin
Comme il est de coutume, le chef de l’état du camerounais s’est adressé à la jeunesse camerounaise, le Mercredi 10 Février à 20 heures. Si d’habitude, les allocutions du 11 Février laissent un goût mitigé à la population, il semblerait que le Président ait marqué des points avec un discours aux consonances de passage de témoin.

En effet, s’il faut structurer l’allocution d’hier, on pourrait ressortir 3 points clés : les réalisations passées des pionniers de l’Etat camerounais, les efforts qui sont actuellement faits pour continuer d’accompagner la jeunesse, et les nombreux chantiers qui attendent la jeunesse camerounaise. En d’autres termes, on pourrait résumer ce qu’a dit le Président à « voici ce que nous avons fait hier, nous posons aujourd’hui les bases pour que demain vous fassiez mieux que nous ».

Un discours inhabituel qui a su toucher et sensibiliser les masses : « Au moins là, on sent qu’il est au pays et qu’il est en train de réfléchir à notre futur », dira un jeune camerounais interrogé. « en lisant le discours, je me suis dit qu’il parlait comme s’il allait mourir l’an prochain ou s’en aller quelque part. On aurait dit le laboureur et ses enfants », ajoutera membre du forum.

En effet, le Président dans son allocution est rapidement entré dans le vif du sujet en mettant les jeunes face à leurs responsabilités présentes et futures, en mettant notamment l’accent sur le secteur de l’éducation et de la formation dans les écoles et universités.

S’il a tenu à rappeler les réalisations effectuées et les promesses tenues, il l’a fait en insistant sur le côté « bâtisseur », comme pour faire un point d’étape à un tournant vital de l’histoire du Cameroun, cinquante ans après les indépendances, en appelant la jeunesse camerounaise à prendre très au sérieux cette année 2010 qui revêtait un caractère particulier.


Paul Biya a ensuite précisé les bases et les domaines dans lesquels les efforts auront été fournis, comme pour montrer à la jeunesse camerounaise qu’il avait tout fait pour aujourd’hui lui donner les clés du futur : constructions d’écoles et d’universités, accent sur la formation et sur la création d’une compétitivité dans le domaine de l’emploi.

Une précision qui aura certainement été bien accueillie à l’heure où le malaise est profond chez les jeunes demandeurs d’emploi qui souffrent face à la concurrence des Camerounais de la diaspora, qui formés à l’extérieur se voient parfois offrir des ponts d’or pour le retour au Cameroun.

Le ton général donné, on a ensuite eu droit aux grands chantiers qui attendent le Cameroun : Energie, développement, lutte contre la pauvreté, contre le SIDA et contre le réchauffement climatique… De nombreux secteurs qui auront besoin d’ingénieurs qui pourront justement être formés grâce au système éducationnel qui est en train d’être mis en place.

Ce qui a surpris dans le discours du président, et a renforcé cette idée de « passage de témoin », c’est l’aveu de certaines défaillances. A demi-mots, Paul Biya a semblé reconnaître qu’on ne pouvait pas encore réellement parler de démocratie, et a admis que l’administration avait connu une certaine léthargie dans de nombreux secteurs. Et dans la foulée de l’innovation, on n’a pas eu droit à de nombreuses promesses comme il est de coutume, mais plutôt à un appel de la jeunesse pour se mobiliser et améliorer ce qui n’a pas été, ou ce qui aurait pu être mieux.

L’accomplissement des traditionnels grands chantiers ne dépendra donc pas du gouvernement face au camerounais moyen spectateur, mais sera justement possible avec la mobilisation de la jeunesse camerounaise.

Et par cette mobilisation, le président entendait non seulement un pas en avant sur le plan de la formation et de l’acquisition des compétences techniques, mais aussi une prise de conscience sur les plans patriotique et civique. Un clin d’œil certain à la diaspora camerounaise, qui choisit parfois de rester loin d’un Cameroun pourtant initialement abandonné simplement le temps de sa formation.

Bien entendu, un tel discours ne pouvant se terminer sans allusion au football, le président a manifesté sa tristesse de ne pouvoir se réjouir d’une victoire des lions indomptables, et a rebondi sur le sujet pour demander la confiance du peuple quant à la coupe du monde, prévoyant un projet d’envergure qui est de créer une école spéciale de formation du sport qu’il a lui-même appelé « sport roi » au Cameroun.


Partager l'article sur Facebook
 
Classement de l'article par mots clés Cet article a été classé parmi les mots-clé suivants :
points de vue  paul biya  discours  fete de la jeunesse  
(cliquez sur un mot-clé pour voir la liste des articles associés)
Discussions Discussion: 0 bérinautes ont donné leur avis sur cet article
Donnez votre opinion sur l'article, ou lisez celle des autres
Sur copos Sur Copos
Les vidéo clips Les vidéos clips
Récents Récents


Accueil  |  Forum  |  Chat  |  Galeries photos © Bonaberi.com 2003 - 2024. Tous droits de reproduction réservés  |  Crédit Site