Dimanche 18 avril, aux environs de 21 heures, les éléments de la Communauté urbaine de Douala (Cud) ont déguerpi tous les commerçants et les conducteurs de motos et de taxis récidivistes installés sur le trottoir autour du carrefour Ndokoti.
Des comptoirs, ballots de chaussures et de vêtements, tablettes et chaises ont été confisqués au cours de l’opération coup de poing, même si plusieurs commerçants ont réussi à cacher leurs produits dans les boutiques encore ouvertes.
Toute la nuit du Dimanche au Lundi, les policiers et les agents de la Cud ont veillé au grain. Hier Lundi 19 avril, les chauffeurs de taxis et de moto taxis qui ont l’habitude de prendre des clients dans l’enceinte de cette station, ont été chassés. A en croire un agent de la Cud, une centaine de motos ainsi qu’une dizaine de taxis, et des tonnes de marchandises ont été saisies et gardées à la fourrière municipale à Bonanjo.
Depuis plusieurs jours, la Cud avait affiché des banderoles au carrefour Ndokoti pour demander de nouveau aux commerçants, aux « bendskineurs » et aux taximen de libérer le carrefour Ndokoti et de respecter les lieux stationnements prévus.
Plusieurs déguerpis mécontents ont vertement critiqué l’action de la Cud. « Où irons nous ? Les places au marché coûtent cher », fait observer Christophe Tamo, vendeur de chaussures qui a vu son ballot de vêtements d’une valeur de près de 50.000 francs Cfa emporté. A en croire les responsables en charge du dossier à la Cud, l’opération de libération des emprises au carrefour Ndokoti se fera de façon permanente, et des équipes vont sillonner tous les jours ledit carrefour « jusqu’à ce que l’ordre règne ».
Au cours du mois de Janvier de l'an dernier, la Cud avait déjà procédé à un déguerpissement du carrefour Ndokoti. Après ces casses, de nouvelles dispositions avaient été prises pour réglementer la gestion des espaces à Ndokoti.
Ainsi, les conducteurs de motos taxis et de taxis doivent dorénavant stationner soit en face de la poste, après la gare de Bessengue, près de l’église évangélique située au lieu dit Ipd, devant le palais de Justice et après les Brasseries du Cameroun, en fonction des destinations. Quant aux vendeurs à la sauvette, ils doivent regagner les marchés, tandis que les gérants de « call box » ont été invités à rejoindre les points de stationnements.
Près d’un an après, les déguerpis sont revenus au galop. « Les gens aiment seulement qu’on emploie la chicotte. Nous sommes près et surtout que les travaux de Ndokoti sont achevés », a déclaré un responsable de l’opération. Il indique par ailleurs, que les agents de la Cud vont continuer à veiller au grain pour que « Ndokoti respire et garde sa clarté de carrefour propre », a-t-il lancé. Les récidivistes doivent donc s’entendre à des visites inopinées des agents de la Cud dans les prochains jours.
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