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Cameroun : les salaires ont été revalorisés
(25/04/2008)
La promesse du chef de l'Etat au lendemain des émeutes quant à une revalorisation salariale a été appliquée aujourd'hui
Par Abui Mama
Bol d'air pour fonctionnaires et professeurs au Cameroun
Bol d'air pour fonctionnaires et professeurs au Cameroun

Annoncée mercredi dernier par le Ministre des Finances en personne, la bonne nouvelle est tout sauf anecdotique : depuis ce matin – et ce n’est pas trahir un grand secret que de le relever -, fonctionnaires et autres agents de l’Etat font sagement la queue pour passer à la caisse ; tous quelque peu frileux d’en savoir plus sur l’effectivité et la consistance des augmentations de salaire décidées par le chef de l’Etat.

Ravis nous aussi de les voir si radieux. Mais du fait d’une certaine opinion nationale en proie au doute et qui a tôt fait de jeter une pierre dans le jardin des mesures gouvernementales de lutte contre la vie chère, en insinuant qu’elles étaient inapplicables, la belle affaire des salariés de la fonction publique semble pourtant laisser à tout honnête citoyen un sérieux goût de cendres dans la bouche. Parions qu’il en sera toute autre chose dans les poches. Drôle de pays. Aujourd’hui, chacun en convient : le Président de la République a tenu parole. Comme à son habitude. L’engagement pris dans son message à la nation le 31 décembre 2007 était fondé sur la cohérence entre un discours, une promesse et des convictions fortes quant à la nécessité d’élever le niveau de vie et d’améliorer les conditions d’existence des populations : « au cours des prochains mois, nous allons voir dans quelle mesure les marges de manœuvre budgétaires nous permettent d’envisager le relèvement progressif des rémunérations de la fonction publique ». Le chef de l’Etat avait beau être audible, voire crédible, son propos, ce jour-là, avait pour certains des accents d’une langue de bois parfaitement maîtrisée. Même le fait qu’il s’agit là aujourd’hui de la revalorisation la plus significative des salaires depuis la dévaluation du franc CFA en 1994 n’aura pas suffi à plaider en faveur d’une juste appréciation de la mesure présidentielle. Pour autant, nul ne s’y trompe : la République est en fête à travers sa faune dense de fonctionnaires. C’est chez eux que la bouffée d’oxygène prend tout son sens, avec son poids de mémoire douloureuse, de sacrifices consentis et de combats en tous genres. La nouvelle grille salariale apporte un souffle qui, de toute évidence, contribue à rendre au fonctionnaire sa dignité et sa fierté.




« Dans un monde qui change, malheur à celui qui stagne », rappelait Tony Blair il y a peu. Cela suppose que notre société a le devoir de prendre conscience que les réformes sont incontournables. Paul Biya a bien compris que la revalorisation salariale était devenue une urgence. Elle devenait pressante parce que les camerounais, au terme de longues années d’efforts couronnées par l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE, ressentaient déjà comme une sorte de lassitude civique. Il était urgent d’augmenter les salaires parce que nous sommes face à de sérieux défis : le pouvoir d’achat, quasiment à bout de souffle, combiné au phénomène planétaire de la disponibilité des denrées alimentaires, le défi de la compétitivité de l’économie camerounaise dans la mondialisation et, bien sûr, l’exigence de solidarité à l’échelle nationale et internationale.

Nul ne sait ce qu’il adviendra demain de ce que le Président de la République considère comme un jalon dans sa volonté de relever progressivement la rémunération de la fonction publique. Mais d’ores et déjà, il est édifiant d’observer avec le ministre des Finances que le scepticisme qui a agité les esprits jusqu’à ce matin n’a pas lieu d’être, dès lors que tout un chacun admet que « la soutenabilité de cette mesure présidentielle passe par l’amélioration de la qualité de la dépense, l’augmentation des recettes de l’Etat sans création d’impôts nouveaux ». Autrement dit, ceux qui gagnent ou dépensent de l’argent public mettront désormais un point d’honneur à jouer franc jeu, à faire en sorte que le Cameroun gagne la bataille contre la vie chère, ou au moins, ne la perde pas. Conscient qu’ils doivent être évalués.

Finissons-en par conséquent avec cette ingénieuse superposition de grosses cylindrées estampillées CA, de missions fantaisistes à l’étranger, de séminaires à longueur de semaine et tous autres artifices qui constituent autant de poches de gaspillage de l’argent public. Tout le monde le sait et chacun le murmure, mais personne n’ose le dire.



Source : Cameroon Tribune




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