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        Selon les termes dudit arrêté portant suspension du receveur de Douala IIème, 
        Emile Eyike Baenla, receveur municipal de la commune d’arrondissement de Douala 
        II, est suspendu jusqu’à nouvel avis, pour mauvaise manière de servir, 
        indiscipline caractérisée et non respect de la réglementation dans l’exercice de 
        ses fonctions. 
         
        Le même arrêté indique que l’intérim sera assurée par Pothin Mbappi, inspecteur 
        principal du trésor. Des informations glanées ça et là à la mairie indiquent que 
        c’est sous une forte escorte policière que Emile Eyinke Baenla a dû quitter ses 
        bureaux le 24 octobre. Selon les mêmes sources, l’intéressé a échappé au 
        lynchage des temporaires et des agents communaux effarouchés. Ceux-ci l’accusent 
        de rétention de leurs salaires dont le paiement a été ordonné par le maire 
        Denise Fampou. 
  
                                                                                                 
                                                                                                 La goutte d’eau
 
  
                                                 												
                                                
        Un climat de tension régnait depuis quelques mois à la mairie de Douala 
        2ème, au quartier New Bell. Denise Fampou accusait son receveur municipal, 
        d’avoir réglé, sans son autorisation durant les quatre derniers mois (avril à 
        juillet), des factures de la période 2002-2007. Denise Fampou, à l’époque, est 
        allée plus loin. Elle a considéré comme suspectes lesdites factures, réparties 
        de la manière suivante : avril (19 millions F Cfa) ; mai (5,7 millions F Cfa) ; 
        juin (10,4 millions F Cfa) ; juillet (17,8 millions F Cfa) : soit un total 
        cumulé de plus de 72 325 000 F Cfa. 
         
        Après qu’il ait finalement soumis à l’approbation de sa hiérarchie les 
        certificats de recettes et de dépenses sur lesquels pesaient de lourds soupçons, 
        le maire a refusé de signer ces documents. Selon elle, rien ne justifiait 
        l’urgence du paiement desdites factures. Pour elle, le receveur municipal ne 
        saurait unilatéralement utiliser les recettes du présent exercice qui a fait 
        l’objet d’un vote du conseil municipal pour solder le passif de la mairie. Au 
        terme dudit conseil, le plafond des dettes à payer était de l’ordre de 40 
        millions et à ce jour, Emile Eyike Baenla l’a placé à 80 millions. 
         
        Des tentatives faites auprès du receveur, dans le souci d’avoir sa version des 
        faits, sont restées vaines, dans l’édition du 27 août qui indiquait qu’il était 
        porté disparu, nous avions maintes fois tenté de le joindre sur son portable, 
        sans succès. En outre, lorsque la grève des temporaires a débuté à la commune de 
        Douala 2è, des nouvelles tentatives pour avoir sa version des faits sur les 
        malversations financières dont-il serait l’auteur, n’ont pas eu de suite, “ Je 
        ne réponds pas à la presse ”, disait-il. 
         
        Conformément à la loi N° 2004 du 22 juillet 2004, le maire est chargé, sous le 
        contrôle du conseil municipal, de gérer les revenus, de surveiller les services 
        communaux et la comptabilité communale, d’ordonnancer les dépenses et de 
        prescrire l’exécution des recettes. On peut dès lors se demander comment le 
        décaissement a pu être possible sans la décision du maire. Les efforts consentis 
        pour avoir la réaction du receveur municipal sont restés vains. 
         
        Approchée, Denise Fampou laisse entendre qu’après maintes tentatives pour 
        ramener son receveur à de meilleurs sentiments, Emile Eyike Baenla est resté 
        plus que jamais déterminé dans sa logique de manipulation des recettes de la 
        mairie. C’est fort de ce constat qu’elle est allée faire le sit-in chez le Tpg 
        de Douala, afin de lui traduire son ras-le-bol. En conséquence, celui-ci a 
        mandaté des inspecteurs du trésor pour faire un audit à Douala 2ème. Les 
        conclusions de cette enquête restent attendues. Source : La Nouvelle Expression
  
                                                												
                                                
  
                                                												
                                                
  
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