Marché Mvog-mbi ce matin du vendredi 22 janvier 2010, le rayon poisson fumé a plus de monde que d’habitude. Visiblement, quelques comptoirs ont subi la fureur des flammes. Hier encore, les commerçants y ont posé leur poisson fumé.
Derrière les braises laissées par les étalages, et à quelques mètres de hauteur du chemin de fer qui passe par là, un important tas d’ordures à moitié brûlées. La fumée y monte encore selon la direction du vent. C’est de là qu’est parti le feu.
Les dégâts sont négligeables. Moins d’une dizaines de comptoirs en bois ont brûlés. Pas de quoi inquiéter. Hervé a perdu un comptoir : « c’est une grande chance qu’on ait seulement perdu quelques comptoirs ». « Si le feu avait atteint les magasins, nous aurions tout perdu !» a-t-il ajouté. En fait, plusieurs magasins sont situés justes en face. Et chaque soir, des dizaines de commerçants y gardent leurs marchandises.
Pendant que certains commerçants commentent sur le sujet, une femme arrive en courant. Elle a les mains sur la tête. Puis, elle esquisse un geste de soulagement. Son nom, mama Ada comme tout le monde l’appelle au marché. «C’est un autre commerçant qui m’a dit au téléphone que le marché a brûlé ! » s’exclame-t-elle. « J’ai tout de suite pensé à mon salon de couture ». Cette couturière d’un âge avancé vend aussi des draps. Son salon de couture se trouve aussi en face du tas d’ordures qui a créé la frayeur.
Il existe à plusieurs endroits du marché d’autres tas d’ordures. Chaque fois que la quantité devient importante, les commerçants y mettent du feu. Généralement, les ordures brûlent toute la nuit comme ça était le cas jeudi. Et personne ne reste là pour s’assurer que les flammes ne vont pas s’attaquer aux comptoirs et plus loin aux magasins.
Le marché Mvog-mbi fait parti des marchés les plus fréquentés de la ville de Yaoundé. Il y règne une grande promiscuité qui représente un énorme danger si jamais il se produisait un incendie.
Source : Cameroun Actualités
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