«On va ouvrir le marché ce jour», avait annoncé le gouverneur de la région du Littoral, Francis Faï Yengo au cours de sa descente sur le terrain. Depuis hier matin, 25 janvier 2010, le marché central de Douala est ouvert après plusieurs reports.
Pour la réouverture officielle de ce centre commercial resté fermé depuis le 15 décembre dernier, suite à un incendie qui avait dévasté une bonne partie des équipements marchands, le préfet du Wouri, Bernard Okalia Bilaï, le Délégué du gouvernement après de la Communauté urbaine de Douala (Cud), Fritz Ntone Ntone, le sous-préfet de Douala IIe, Mohamadou Bachirou et le maire de cette circonscription administrative, Denise Fampou ont effectué un tour sur le site.
«Le marché est ouvert aujourd’hui parce que la dernière fois que j’étais ici, j’ai donné les conditions. La première condition était de dégager les caisses. Elles sont dégagées. La circulation est possible. La lumière est là. Les derniers réglages sont en train d’être mis en place par la Communauté urbaine», a expliqué Francis Faï Yengo.
En effet, les bouches d’incendie qui étaient jusqu’ici occupées par les caisses ont été libérées. Toutes les caisses qui obstruaient le marché ont également été enlevées. Le marché est désormais aéré. Le gouverneur annonce des campagnes de sensibilisation dans tous les marchés de la ville.
Le marché est désormais opérationnel alors que les grilles restent fermées. Les vigiles postés dans les entrées interdisent aux commerçants de pénétrer dans le marché. «Pour l’instant, nous ne laissons entrer personne», lance l’un d’entre eux. Les commerçants se sont regroupés à l’esplanade de cet espace commercial.
Le hangar construit pour abriter les 280 sinistrés après le ravage des flammes, est plutôt occupé par ceux des caisses évacuées du marché et les rescapés de l’incendie. «C’est le Caterpillar qui va venir m’enlever d’ici», argue Joseph, un vendeur de chaussures ayant illégalement occupé l’un des hangars réservés aux sinistrés.
C’est une véritable cacophonie au marché central de Douala. Les commerçants refusent d’aller sur le site qui leur a été proposé derrière l’hôtel Arista. L’espace étant déjà occupé par ceux déguerpis du lieu dit «gazon» et les vendeurs à la sauvette.
Le site de recasement est curieusement envahi par les vendeurs qui n’ont aucune attribution. Cet espace est contesté par certains d’entre eux. Car soutiennent-ils, ils doivent débourser des frais supplémentaires pour le magasin. «Il n’ya qu’un seul magasin pour tous les occupants de cet hangar. Il faut payer 2000 francs cfa pour un sac chaque mois comme frais de magasinage», dit Florence Houtho.
Source : Mutations
|
