Un communiqué rendu public jeudi dernier par le patron du groupe américain Aes fait état de ce que celui-ci s'apprête à quitter le Cameroun et a par conséquent vendu ses parts à Actis un groupe basé au Royaume Uni.
Par L'Anecdote
Fourniture en énergie électrique approximative sur tout le triangle national, faible couverture des zones rurales, coupures intempestives et répétées du courant à cause de la vétusté des équipements pour des raisons plus ou moins élucidées, telles seraient entre autres les raisons qui auraient poussé le groupe américain à faire banque-route au Cameroun.
Piètre bilan pour une entreprise qui a pourtant promis monts et merveilles. Vendre ses parts était donc la seule issue pour Aes corporation de partir du Cameroun sans recevoir des tomates au visage. Seulement jusqu'à ce jour, l'on ne peut pas affirmer que la page Aes est tournée car le gouvernement camerounais, son partenaire n'a pas encore donné son accord de non objection, quitus qui apporte son approbation à la vente des parts de l'entreprise détenues depuis douze ans déjà par Aes corporation à Actis; un groupe d'investissement privé basé au Royaume uni. Si le rallongement d'un partenariat dépend des retombées positives de celui-ci, il n'y a véritablement pas de raison pour le gouvernement du Cameroun de s'opposer au départ de Aes corporation. Lui qui n'aura fait que faire sombrer le domaine de l'électricité depuis son arrivée en 2001. Développer l'électrification rurale pour le bien-être des populations, tel aura été le principal point inscrit sur la feuille de route de Aes sonel lorsque celui-ci remplace la Société nationale d'électricité.
Mission dont l'effectivité sur le terrain reste invisible 12 années après. Mais des sources proches du ministère de l'eau et de l'énergie révèlent que le Cameroun renvoie à plus tard son accord ou non de cette initiative du groupe américain, non pas qu'il voudrait à tout prix continuer l'aventure avec Aes mais c'est l'acheteur Actis qui fait problème.
Actis
C'est un fonds d'investissement privé basé au Royaume-Uni, qui a investi plus de 1.5 milliards de Dollars dans la production de l'électricité dans les marchés émergents. C'est donc Actis qui aura versé une somme de 220 millions de dollars Us, soit environ 108,11 milliards de francs CFA. Mais la transaction n'est pas toujours parachevée le gouvernement n'a pas encore donné son accord de non objection. Toute chose qui coince à cause du fait que le Cameroun ne veut pas de partenariat avec Actis. Les raisons de ce refus restent non élucidées. Mais il se susurre aussi que le Cameroun préfère Edf (Electricité de France) à Actis. La présence du Groupe français de part le monde entier et surtout son expérience dans le domaine de l'électricité motiverait le choix du gouvernement camerounais.
L'on ne voudrait plus avoir affaire à un illustre inconnu de l'acabit de Actis et essuyer une déception comme ce fut le cas avec Aes. Mais pour éviter les risques de démobilisation du personnel et des abonnés, le ministre de l'eau et de l'énergie joint au téléphone jeudi dernier par nos confrères du quotidien gouvernemental Cameroun Tribune rassure que les pouvoirs publics se prononceront à ce sujet dans les meilleurs délais. Une chose est sûre la Sonel passera entre de nouvelles mains mais pas entre les mains de Actis.
