L'office national du Cacao et du café
La célébration de la Fête du Travail jeudi 1er mai a été perturbée à Douala, à cause
d’une rixe qui a opposé pendant quelques minutes, les forces de l’ordre aux syndicats
qui entendaient protester contre la « confiscation de la fête des travailleurs par
le gouvernement », a constaté APA.
Cette confusion qui est intervenue au début du défilé a énormément perturbé les
manifestations d’autant qu’entre syndicats, les partisans du boycott et ceux qui
voulaient effectivement participer au défilé avaient du mal à accorder leurs violons.
Même si l’appel au boycott du défilé n’a pas remporté l’adhésion des sept centrales
syndicales, les partisans de cette thèse ont remporté « une petite victoire », celle
d’avoir perturbé les festivités pendant quelque temps et faire passer leur message,
celui "de constituer une force indépendante".
Il a d’ailleurs fallu « négocier » de part et d’autre pour ramener le calme, les
autorités ayant finalement concédé que les représentants de toutes les centrales
syndicales, y compris « les contestataires » peuvent tenir leurs discours.
Le Syntrac
Au nombre des interventions, l’on peut noter celle du représentant de la Confédération
des syndicats autonomes du Cameroun (CSAC) pour qui, « il est temps que les travailleurs
camerounais sortent de l’enferment où les ont mis les dirigeants et les employeurs
qui ne pensent qu’à sauvegarder leurs intérêts ».
Pour sa part, la Confédération syndicale indépendante (CSI), pense que le « moment
est venu pour que les travailleurs cessent d’être une bête de somme de l’employeur
».
La Confédération syndicale des travailleurs du Cameroun (CSTC), a souligné la nécessité
« d’étendre la sécurité sociale à tous les travailleurs », dénonçant « l’injustice
» qui a toujours été entretenue sur ce sujet.
De son côté, l’Union des syndicats libres du Cameroun (USLC), qui s’est félicitée
de la récente revalorisation du salaire, s’est dit convaincu que « le gouvernement
peut mieux faire pour peu qu’il accepte de réduire son train de vie ».
Le défilé de la Fête du Travail a mobilisé de dizaine de travailleurs qui, « malgré
la morosité ambiante », ont voulu « ne pas rater le train de l’histoire, puisque
finalement, cette fête, bien qu’édulcorée, est d’abord la fête des travailleurs
», selon un leader syndical.
Quelques photos de la marche des entreprises a Douala
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