La première partie du Congrès ordinaire du RDPC, parti au pouvoir au Cameroun s’est tenue hier. Un congrès jugé inutile par beaucoup de cadres du parti ainsi que de nombreux observateurs, Paul Biya étant déjà le candidat naturel du part. Pour d’autres, il s’agit pour le président en exercice de continuer dans une lancée d’opération séduction pour donner une tonalité de transparence générale à l’élection afin d’être totalement irréprochable.
La deuxième possibilité était plus en ligne avec les sujets évoqués hier, puisque Paul Biya a parlé de l’élection et d’Elecam : il a garanti l’indépendance et la neutralité de l’organisme électoral qui dispose des moyens techniques et matériels pour organiser l’élection.
Une position que ne partageait visiblement pas Marafa Hamidou Yaya, d’après un câble Wikileaks sur un mémo de l’ancien ambassadeur des Etats-Unis, Janet Garvey : le Minatd semblait tirer à boulets rouges sur Elecam qui selon lui n’était constitué que de corrompus voulant se faire de l’argent grâce à l’élection.
« La création d'Elecam est venue consacrer une étape décisive dans la modernisation de notre système électoral », a déclaré Paul Biya, avant de parler plus précisément des réalisations politiques, qu’il a considérées comme un franc succès.
« Lors de la campagne présidentielle de 2004, j'avais annoncé une politique des grandes ambitions pour imprimer l'essor de notre économie. (...) Cette vision est entrain de devenir une réalité. Nous avons obtenu tous les financements (pour les projets retenus dans le cadre de cette vision), a-t-il assuré, soulignant: les grandes ambitions d'hier vont devenir les grandes réalisations. Et à partir de 2012, le Cameroun sera transformé en un immense chantier. Beaucoup été fait, beaucoup a été accompli, malgré les obstacles, a-t-il réagi, se réjouissant notamment du succès de la lutte contre la corruption. Ce combat va se poursuivre en s'intensifiant sans complaisance, sans discrimination, indépendamment du statut social et de l'appartenance politique. »
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