Cameroun : La société civile et le pacte agricole aux présidentiables
(31/08/2011)
Bernard Njonga de l'Acdic ainsi que de nombreuses associations de la société civile ont soumis un pacte agricole aux candidats à la présidentielle
Par Rédaction Bonaberi.com
Bernard Njonga lors d'une manifestation paysanne à Yaoundé
A l’instar de Nicolas Hulot, qui avait quasiment forcé les candidats à la présidentielle française de 2007 à signer le pacte écologique, la société civile camerounaise, avec Bernard Njonga en tête de file, a soumis aux différents candidats à la magistrature suprême camerounaise un pacte agricole.
Comme pour la campagne de souveraineté alimentaire du Cameroun lors du Comice, l’Acdic – Association collective de la défense des intérêts citoyens –, il s’agit ici d’utiliser le potentiel agricole camerounais pour développer son économie, accroître l’emploi et surtout le bien-être dans le milieu rural.
« l est surtout incompréhensible que cette Afrique en miniature qui regroupe quasiment tous les écosystèmes soient à la traîne. Parce que le milieu rural camerounais est riche de la diversité de ses écosystèmes et de ses cultures agropastorales, il dispose des atouts agri-sylvo-pastoraux pour devenir le fer de lance d’une croissance forte et durable non seulement au Cameroun mais aussi dans la sous région », a déclaré le président de l’Acdic qui a précisé que 35% du PIB camerounais provenait du secteur agricole qui devait donc absolument être soutenu par l’Etat de manière pérenne.
Lors de la conférence de presse tenue hier à Yaoundé, l’Acdic a présenté le pacte qui a donc pour objectif de rétablir la souveraineté agricole camerounaise en augmentant la production domestique : cela aura pour effet de réduire les importations et donc la dépendance aux cours internationaux, mais aussi de diminuer la pauvreté dans le milieu rural.