Un bus sur une aire de stationnement à Yaoundé
Le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé a lancé la semaine dernière, un appel d’offre « pour l’exploitation du réseau de transport urbain de masse dans la ville de Yaoundé ». La commission de passation des marchés de la Cuy débutera l’étude des offres techniques, administratives et financières dès le 7 avril. Or, le transport urbain de la ville de Yaoundé est actuellement assuré par la société « Transnational Industries Cameroon, TIC-Le Bus ». Interviewé par nos confrères de Cameroun Tribune, Lal Karsanbhai, le directeur général de ladite société déclare : « Nous avons signé un contrat d’exploitation avec les autorités camerounaises pour cinq ans et nous en avons encore pour près de trois ans ».
Transnational Industries Cameroon, TIC-Le Bus est une société mixte. Elle a été créée en octobre 2005 et le capital est détenu à 66 % par Transnational Automotive Group Cameroun, filiale de Taug-USA et 34% par l’Etat du Cameroun. Les parts du gouvernement sont détenues par la Communauté urbaine de Yaoundé (apport en nature), la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures et la Chambre de commerce, d’industrie, des mines et de l’artisanat (apport financier). La société déclare fonctionner à l’heure actuelle avec 32 bus et couvrir 6 lignes à Yaoundé. Toutefois, l’appel d’offre de la Cuy déclare que la nouvelle société exploitera 13 lignes. Au moment de son installation à Yaoundé, Transnational Industries Cameroon, TIC-Le Bus a signé un Protocole d’accord avec le Gouvernement camerounais. Ce protocole prévoit entre autres clauses, la fourniture du bâtiment administratif de la société et l’octroi des aires de stationnement de bus autrefois utilisées par la Sotuc, la défunte société de transport de masse.
La Société de transport urbain du Cameroun (Sotuc) a arrêté ses activités en 1995. Pendant vingt-cinq ans, elle jouissait du monopole de l’exploitation des transports urbains par autobus à Yaoundé et Douala. Transnational Industries Cameroon, TIC-Le Bus était censée combler le vide laissé par la Sotuc. C’est ainsi qu’elle a commencé avec des bus climatisés dans lesquels chacun avait une place assise. Dans ces bus, on retrouvait une équipe composée de trois personnes à savoir un chauffeur, une vendeuse de ticket et un agent de sécurité.
Ces bus ont très tôt commencé à tomber en panne et on a annoncé leur « tropicalisation ». Moins de six mois après la mise en service des bus de transport en commun, la climatisation y a disparu, la vendeuse de tickets aussi. Le conducteur vend également les tickets. On transporte le maximum de personnes. Les passagers sont debout, dans les allées du bus, serrés les uns contre les autres. Le bus continue de prendre des passagers jusqu’à ce qu’il n’y ait plus le moindre espace de libre. Le coût du transport est de 150 Fcfa par ligne.
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