Un réalisateur porte plainte contre la CRTV pour diffusion sans autorisation d'une série.
" Je confirme cette information. Il s'agit d'une réassignation ", indique Rosette Marie Gweth, chef de la cellule juridique de la Crtv. Elle révèle avoir " appelé son avocat à la première assignation afin de surseoir à cette démarche ", souligne-t-il.
En fait d'affaire, Lambert Ndzana, producteur et réalisateur du Sitcom intitulé " Trois filles deux garçons " diffusé depuis quelques mois sur la chaîne de télévision Tv5, a porté plainte pour fraude de l'exclusivité du droit d'autorisation de la diffusion de son œuvre. La Crtv, sans que Lambert Ndzana ne soit informé, a diffusé le 26è épisode de ce Sitcom le 12 juin 2008 entre 11h20 et 11h46 sur les antennes de la télévision, " sans autorisation préalable ". " C'est seulement par des appels téléphoniques que j'en ai été informé ", confie Lambert Ndzana, qui estime que " pareille diffusion frauduleuse d'un épisode de la série a annihilé tous les efforts déployés en vue de trouver parmi les chaînes camerounaises des diffuseurs qui aient la primeur pour sa diffusion, moyennant la signature d'un contrat, m'empêchant ainsi de rentrer dans mes investissements ".
Le producteur de " Trois filles deux garçons " demande la condamnation de la Crtv à lui payer un montant qu'il se réserve de fixer, à titre de dommages et intérêts en réparation du préjudice. Laquelle Crtv, qui a un accord de partenariat avec la chaîne Canal France international (Cfi), qui lui fournit souvent des programmes, indique, dans son conducteur d'antenne du jeudi 12 juin 2008 effectivement que sa source est " Cfi/local ". Mais, à la place du genre série ou feuilleton, c'est le genre documentaire qui précède l'épisode querellé.
Et pourtant, un échange épistolaire a nourri la relation entre les deux parties, au sujet de ce Sitcom. Notamment les deux réponses que le Dg de la Crtv, Amadou Vamoulke a adressées à Lambert Ndzana. Dans la dernière, qui date du 6 novembre 2005, le Dg exprime son regret de ne pas pouvoir retenir la série en l'état, des insuffisances ayant été constatées dans sa forme et son fond. Si le producteur se dit surpris de voir la Crtv diffuser une série qu'elle n'avait pas apprécié, et sans demander l'autorisation, Rosette Marie Gweth, chef de la cellule juridique de la Crtv est claire : " Nous avons confié l'affaire à notre avocat Me Ngongo et c'est le juge qui va nous départager ".
Source: Quotidien Mutations
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