Pour la Conac, organisme anti corruption, les banques font partie du réseau de corruption et de détournement des fonds en tant qu'organismes de blanchiment
Par Rédaction Bonaberi.com
D'après un rapport officiel sur la corruption publié cette semaine, les banques camerounaises participeraient à des activités illégales, notamment le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.
D'après la Conac – Commission nationale anti corruption –, qui analyse l'état de corruption au Cameroun, ainsi que l'Anif – Agence nationale d'investigations financières –, 395 milliards de francs de flux financiers douteux ont été repérés entre 2006 et 2011.
Ces flux d'argent seraient pour la Conac ni plus ni moins que du blanchiment de fonds publics détournés ; un dossier recensant tous ces flux – parmi lesquels l'un d'eux aurait servi à financer un groupe terroriste non nommé – aurait été envoyé à l'Etat.
Pour la Conac, les détournements de fonds public ont gagné en sophistication et sont donc plus difficiles à repérer, les banques servant aujourd’hui d'instrument de blanchiment d'argent, partie d'un réseau touchant les passations de marchés publics ainsi que les grands projets lancés par le gouvernement.
On cite ainsi la construction du port en eau profonde de Kribi pour lequel sur 149 détenteurs de titres fonciers – ie, les riverains qui ont du céder leurs terrain pour les besoin du chantier – qui ont été indemnisés, un peu moins de la moitié avaient établi leurs titres après le 06 Février 2009, date à laquelle projet avait déjà été démarré.