La célèbre avocate camerounaise Alice Nkom a fait un pas de plus dans son combat pour la protection des LGBT – Lesbiennes, Gays, Bisexuels et Transgenres – au Cameroun : l’Union Européenne a décidé d’accorder 200 millions de francs cfa pour financer le pacte d’assistance et d’encadrement aux minorités sexuelles (Paemh).
Ce projet d’assistance, présenté par Adefho ainsi que d’autres collectifs et associations, vise à protéger la communauté homosexuelle du Cameroun en diminuant notamment le taux des interpellations arbitraires.
Une nouvelle qui a déclenché de vives polémiques, notamment sur Internet où beaucoup se sont indignés de ce qu’ils ont considérés comme une ingérence de l’Union européenne dans les affaires camerounaises, parlant d’atteinte à la souveraineté de l’Etat qui considère comme illégales les pratiques homosexuelles.
Une position que ne partage évidemment pas Alice Nkom, qui a précisé plusieurs fois que son combat ne visait pas à violer la loi, mais au contraire à garantir une sécurité pour les homosexuels au même titre que pour les autres personnes : en effet, tout prévenu a des droits, et la loi ne condamne l’homosexualité qu’en cas de flagrant délit, ce qui n’est pas le cas dans la majeure partie des interpellations au Cameroun.
Pour de nombreux militants, le gouvernement est coupable de connivence passive rien qu’en acceptant l’existence d’associations telles qu’Adefho qui sont en contradiction ouverte avec la loi camerounaise.
Une position qu’un média ne peut évidemment partager, la liberté d’expression étant une qualité essentielle rappelée par le président lors de son discours de fin d’année, nécessaire à l’épanouissement de tous, car c’est elle qui est le garant du respect des droits civiques au-delà de l’application de la loi.
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