Jeudi en début de matinée, un groupe de personnes dont le nombre n’a pas été clairement défini jusqu’ici a semé la panique sur le pont du Wouri, tirant des coups de semonce en réclamant le départ de Paul Biya.
Des assaillants qui ont eu la riposte du Bataillon d’Intervention Rapide qui les a délogés et rétabli la circulation sur le pont sans qu’une mort soit à déplorer, mais sans interpeller les brigands. Une genèse de l’histoire qui pose des questions sur la crédibilité de l’évènement tout entier, qui pour beaucoup n’aurait été qu’un coup savamment orchestré par le gouvernement.
Beaucoup se demandent comment quelques éléments armés ne menaçant pas la population ont pu tenir en respect le pont du Wouri pendant plusieurs heures, sans être gênés par les forces de l’ordre et ne disposant pas de position avantageuse, le pont du Wouri étant une zone complètement à découvert.
A la suite de l’attaque sur le pont du Wouri, la sécurité a naturellement été renforcée à Douala : les forces de l’ordre quadrillent la ville, officiellement pour protéger les habitants, mais sans doute pour anticiper des soulèvements à la suite de l’élection de revivre les émeutes de Février 2008 ou les « villes mortes » des années 90.
Toujours est-il que « l’attentat » a été revendiqué : Bertin Kisob, pasteur de 36 ans et candidat recalé a la présidentielle s’est attribué la paternité de l’attaque au travers de l’ALPC, armée de libération du peuple camerounais sur un blog.
Leur opération, qu’il a considérée comme un succès, se suivra par la poursuite de Paul Biya et de Philémon Yang, qui ont ordonné de tuer leur élément alors qu’il ne visait pas la population, tirant en l’air. Bertin Kisob a déclaré qu’il vivait caché et continuerait son action pour déloger le président en exercice.
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