D’entrée de jeu, le « porte-parole » du gouvernement camerounais a laissé croire que sa sortie était une réponse au traitement par la presse occidentale de la récente actualité sur les mesures préfectorales fermant à Douala, Yaoundé et Bamenda, des lieux de cultes des églises dites réveillées.
Celles-ci ayant jugé la mesure discriminatoire au détriment des confessions n’étant pas acquises au régime de Yaoundé ou du reste ne livrant pas leurs fidèles comme bétail électoral et de plus ayant attribué la paternité de ladite mesure à Paul Biya. Faux, a estimé Issa Tchiroma. Pour le Mincom, la série de fermeture d’églises de réveil au Cameroun est du ressort et de l’unique responsabilité des sous-préfets. De plus, le Mincom a souligné qu’il ne s’agit pas de fermeture définitive, mais de suspension. La fermeture relevant de la seule autorité du ministre en charge de l’administration.
D’après le Mincom, la série de fermeture temporaire de chapelles et autres lieux de cultes dans les trois villes du pays fait suite à l’« absence d’existence légale et aux activités contraires à la loi et aux bonnes mœurs ». En gros, que la mesure des chefs de terre ainsi prise marque la fin de la tolérance administrative dont jouissaient ces églises dont le statut légal relève de loi de 1990 sur les associations religieuses.
Pour le Mincom, le non-respect des règles édictées par la loi de 1990 a suscité chez l’autorité administrative la décision de mettre un terme (provisoire) à leurs activités. Mais sous la pression des journalistes présents, Issa Tchiroma a confié que les plaintes de nuisances « diurnes et nocturnes », les drames familiaux, le proxénétisme font partie des mobiles de la décision de la Préfectorale.
Pourtant l’Afp, citant une source proche du ministre René Sadi, estime que « Le président (Biya) a ordonné une opération d’assainissement » visant la fermeture des Églises de réveil (appellation commune des Églises pentecôtistes) qui posent trop de problèmes. Mais pour le Mincom, il n’a jamais été question de fermeture discriminatoire, mais d’un simple retour à l’orthodoxie que les Camerounais ont toujours appelé de tous leurs vœux.
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