Il clame et assume son courage politique, celui de solliciter la confiance du suffrage, en plus de celle du chef de l’Etat. Il revendique sa capacité de mobilisation et l’assise populaire de son parti, lui qui arrive à remplir un espace comme le stade de Poumpoumre lors de ses meetings. Il se veut aussi le politique qui prêche par les actes, plutôt que par les paroles. Dans chacun des dix arrondissements de la Benoué où il a remis des ambulances, n’a-t-il pas clamé que « les autres vous promettent pour vous demander de les élire. Moi, je vous donne d’abord, sans exiger de contrepartie ».
Le président national du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC), tête de liste de son parti aux législatives (Benoué – Ouest) comme aux municipales (Garoua 1er), sait en tout cas qu’il jouera gros dans cette élection.
Le poids et même la légitimité de son parti seront incontestablement analysés à l’aune des résultats obtenus. De plus, un membre du gouvernement battu aux élections, ça fait toujours mauvais genre. Tribun à la verve éprouvée, habitué et même passionné de joutes politiques, « ITB » comme on le surnomme au niveau local, sera en tout cas l’un des grands animateurs d’une bataille qui s’annonce rude à Garoua. Avec, pour principal leitmotiv, d’être toujours sur le terrain, qu’il a l’intention de ratisser de long en large.
« Je ferai feu de tout bois », a-t-il récemment prévenu sur les antennes d’une radio à Garoua. Question d’indiquer qu’il est déjà particulièrement « chaud » pour le combat.
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