Le pituex état des routes au Nord Ouest
Les cris d’alerte lancés par les usagers de la nationale n°6, n’ont nullement suffi pour ébranler les autorités camerounaises. Et l’état de cette route qui est était à la limite du praticable, s’est empiré. Elle est depuis ce jeudi 20 août 2015, hors d’usage. Précisément niveau de Babadjou.
Désormais, dans cette localité du département des Bamboutos, les voyageurs allant dans le chef-lieu de la région du Nord-Ouest, et vice-versa, sont contraints à un arrêt obligatoire. A cause de l’impossibilité pour les véhicules les transportant de traverser un tronçon d’environ un kilomètre, transformé en véritable bourbier par les fortes pluies qui se sont abattues dans cette localité ces jours.
Jusqu’à la fin d’après-midi ce jeudi 20 août 2015, les voiture alignées en interminables files indiennes, attendaient désespérément que les rayons de soleil viennent les délivrer de leur calvaire. «Je suis ici depuis trois heures », lance un chauffeur de bus. Si celui-ci regrette seulement le manque à gagner de ce long stationnement, Brigitte, une commerçant voir de dessiner de grosses pertes. « Je sors de Santa où je suis allée me ravitailler en vivre. Depuis nous sommes coincés. Mes marchandises commencent déjà à pourrir », confie-t-elle désemparée.
Une traversée infernale
Si aucune voiture n’ose se jeter dans la boue, les moto-taximen eux, prennent le risque. A condition que les clients soient prêts à payer le prix. Pour ce kilomètre de route, le tarif de la traversée imposé par chaque moto-taximan, est de 500 Fcfa. Aussi, pour partir de lieu où la route est coupée pour Mbouda, soit environ 4 kilomètres, il faut débourser la somme de 800 Fcfa. À prendre ou à laisser. Un trajet qui jadis coûtait 250 Fcfa. Les populations riveraines de la zone sinistrée y ont créé un marché.
Le préfet du département des Bamboutos est descendu dans l’après ce jeudi 20 août 2015 sur la route sinistrée, à l’effet de toucher du doigt les réalités du calvaire des voyageurs piégés. Une descente qui n’est davantage qu’un spectacle. Puisque, en tant que patron de ce département, il était déjà au courant des souffrances qu’enduraient les usagers de cette route abandonnée depuis le mois de février 2015. En effet, les travaux entamés sur cette route nationale s’étaient brusquement interrompus à Babadjou. Après que les maigres couches de bitumes qui permettaient aux voitures de circuler aient été enlevées. Depuis lors, c’est l’enfer.
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