Cameroun : Inauguration du Centre de la Solidarité et d’Espoir de Deido
(07/06/2011)
Entretien avec Madame Josiane BELLE, Présidente du Centre de la Solidarité et d’Espoir de Deido Feu Rouge Bessengue
Par Emmanuel Batamag
Josiane BELLE, Présidente du Centre de la Solidarité et d’Espoir de Deido Feu Rouge Bessengue
Mme Josiane BELLE, pouvez-vous nous faire une brève présentation du Centre de la Solidarité et d’Espoir dont vous avez la charge ?
Il est l’initiative de la Délégation régionale des affaires sociales à travers son centre de Deido en partenariat avec le GIC la Mutuelle de Promotion d’Action Féminine « MUPROMAF ».
Son objectif est de mettre à la disposition des filles mères volontaires un programme devant favoriser leur réinsertion dans la vie active par des formations en couture, restauration, coiffure, Auxiliaire de la petite enfance, personnel domestique, le centre veut contribuer à sa manière à l’épanouissement des jeunes filles et filles mères et à la lutte contre l’exclusion, par des appuis multiformes, aux couches sociales défavorisées.
Qu’est-ce que Programme Emploi-Formation-Epargne ?
C’est une alternance entre formation et deux jours d’emploi des activités génératrices initié par le centre pour assurer les frais de formation et une épargne pour les frais d’installation à la fin de la formation. Il permet d’assurer les frais de formation des apprentis.
Quelles sont les conditions d’admissibilité dans votre centre de formation ?
Pour être admissible, tout candidat doit obligatoirement respecter les conditions suivantes :
- Etre de nationalité camerounaise ou de nationalité étrangère sous réserve que toute sa famille réside régulièrement au Cameroun ;
- Etre parrainé par un membre de la MUPROMAF ;
- Etre parrainé par une marraine ou partenaire du centre ou de la MUPROMAF ;
- Etre « démuni » ou issu d’une « famille démunie » ;
- Etre présenté par les Affaires sociales ;
- Contribuer à l’effort de solidarité par l’adhésion à la MUPROMAF ;
- Adhésion du réseau des filles mères de la MUPROMAF SMS 8121
Un apport personnel à la formation de 20.000 fcfa le reste étant complété par les revenus des activités génératrices de revenus.
Peut-on avoir une idée sur la durée de la formation ?
La formation dure trois mois pour les femmes de ménages et dix mois pour les autres formations. Avec une obligation de deux mois de stages pleins et des imprégnations les week-ends dans les domaines choisis.
Et le coût de la formation…
Le montant de la formation est fixé à 80.000 fcfa pour les formations longues et 50.000 fcfa pour les formations courtes. Mais les apprentis supporteront 20.000 fcfa par an le reste étant complété par les revenus issus du centre de formation. Ce montant englobe, le matériel, la tenue de classe et les frais de formation proprement dite.
Quels sont vos critères de choix des candidates ?
Le nombre de places étant limité à 50 places, la sélection finale des candidates s’effectue par une commission mixte MINAS et les critères retenus sont les suivants :
- volonté et l’engagement de la candidate :
La formation de réinsertion des jeunes filles mères constitue des appuis qui visent à soutenir et encourager la réinsertion des jeunes filles et filles mères à des métiers débouchant à l’auto-emploi ;
La candidate doit obligatoirement être en mesure de commencer et terminer la formation ;
La candidate au terme de dix mois doit être en mesure de se prendre en charge matériellement, moralement et financièrement.
- situation sociale et besoins financiers du candidat :
La formation est établie exclusivement pour aider à la formation des jeunes filles mères en détresses ou « issues de familles démunies » ;
tous les candidats à la bourse devront appartenir à cette catégorie sociale et faire la démonstration que le soutien financier demandé correspond à un besoin réel.
Que fait le centre de formation en cas d’indiscipline ?
En cas d’indiscipline, le centre peut décider de renvoyer la candidate sans aucune autre forme de procédure.
Les candidates sont des ambassadrices du centre et doivent servir de modèles aux autres jeunes filles. A cet égard, elles doivent démontrer des qualités évidentes de discipline dans la formation et l’éthique en accord avec les valeurs du Centre de la Solidarité et l’Espoir. Le travail, la volonté et l’engagement.
