D’après Le Messager, le mécontentement serait de mise au sein de la communauté des chauffeurs de taxi camerounais, qui déplorent leurs conditions de travail, le coût élevé de l’assurance nécessaire pour pouvoir exercer en toute légalité ainsi que leur non affiliation à la CNPS.
Une grève générale avait été annoncée pour le 22 Mai, grève à priori mise entre parenthèses d’après les leaders syndicaux qui ont rencontré Grégoire Owona, le ministre du Travail et de la Sécurité Sociale, à propos des revendications des taximen. Position pas forcément partagée par les intéressés.
« vant, on payait 30 000 Fcfa pour deux mois d’assurance. Maintenant, on paye 24 400 Fcfa pour un seul mois. Cela signifie que le tarif a été doublé, alors qu’il n’y a ni baisse du prix du litre du carburant, ni allègement au niveau du nombre de papiers à payer pour être en règle », déclare un chauffeur de taxi de Yaoundé, indiquant que les syndicats ne sont plus représentatifs, ces derniers utilisant les revendications des taximen pour « s’en mettre plein les poches ».
Outre la cherté de l’assurance, les « frais divers »imposés par les forces de l’ordre notamment dans les grandes villes par leurs contraventions abusives qui vont parfois jusqu’à 25000 francs CFA. Concernant les assurances, ce n’est pas non plus la panade : « Les chauffeurs de taxi n’ont pas de contrat de travail et ne sont pas affiliés à la Cnps. Ce qui est plus grave, c’est que l’assurance que les patrons payent couvre les 4 autres occupants du taxi, sauf le conducteur, parce que les patrons nous considèrent comme des bêtes », témoigne un autre chauffeur.
Cette grogne a vraisemblablement été entendue en haut lieu, le ministère du Travail et de la Sécurité Sociale ayant réagi pour satisfaire certaines des doléances des chauffeurs de taxi : « D’ores et déjà, le ministre du Travail et de la sécurité sociale demande à tous les Employeurs du secteur urbain et interurbain de prendre sans délai des mesures suivantes : Affilier tous les chauffeurs employés à la Cnps, payer dorénavant leur salaire sur bulletin de solde, avoir un contrat de travail en bonne et due forme avec chaque chauffeur, appliquer les termes de la Convention Collective Nationale qui régit ce secteur, des contrôles systématiques pourraient être ordonnés dans un délai de deux mois », a déclaré le ministre Grégoire Owona dans un communiqué.
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