Françoise Mbango
Près d’une semaine après son retour triomphal au Cameroun, la triple sauteuse Françoise Mbango Etone était face à la presse vendredi 29 août, dans une des salles de conférences du Hilton hôtel de Yaoundé. Au cours des discussions de près d’une heure avec les hommes et femmes de médias, il a été question de la préparation de l’athlète avant les Jeux olympiques, la compétition proprement dite et son avenir sportif.
Pour sa préparation, l’athlète dit avoir bénéficié de l’expertise des entraîneurs français et de leurs infrastructures sportives. Un avantage qui l’a galvanisé. Mais, comment se fait-il que sa sœur cadette devienne alors son coach? Françoise Mbango répond : « Je me suis retrouvée sans entraîneur. J’ai décidé de travailler avec elle. On a établi un plan technique de travail. On se fait mutuellement confiance ».
Pour ce qui est des quatre-vingt millions promis par le président de la République après les Jeux d’Athènes 2004, la double championne olympique rassure avoir perçu son dû. C’est avec cet argent qu’elle aurait financé ses stages de préparation en France. « Le président m’a fait confiance. C’est l’une des raisons pour lesquelles je lui ai dédié cette médaille », révèle Françoise Mbango, visiblement heureuse.
La championne affirme que, pour son soutien, sa fédération a reconnu ses performances et lui a octroyé une licence. Le Comité national olympique national n’est pas en reste. « Je suis partie du Cameroun avec la dernière délégation. J’ai passé 48h au village olympique. Les conditions du village et le décalage horaire m’ont poussé à changer d’hôtel. J’ai donc choisi un lieu calme pour vite récupérer », confie-t-elle. Elle ajoute : « J’étais dans un cadre idéal et éloignée de mes adversaires. Ce qui a favorisé ma préparation. On débutait à 22h. Je sautais après mes rivales. Mon rôle était de jouer sur elles. Après le bond de 15.23m de ma rivale, je me suis sentie comme une lionne blessée. J’ai réagi avec 15.39m pour vous rapporter la médaille d’or », révèle-t-elle.
Françoise Mbango souhaite remporter le championnat du monde 2008 du triple saut, le 13 novembre prochain à Stuttgart en Allemagne. Mais avant, la triple sauteuse va faire une descente dans des établissements scolaires du Cameroun pour échanger avec les jeunes élèves et leur inculquer le sens du travail.
Elle se présente comme une vitrine du sport au Cameroun et à l’étranger. « La fédération française me cite comme un exemple chez ses athlètes. Il est possible, qu’avec cette reconnaissance, je tisse une relation entre les deux fédérations, camerounaise et française. Notre fédération pourra ainsi bénéficier des infrastructures pour la bonne formation des autres talents camerounais », déclare-t-elle.
Elle annonce, dans les jours avenirs, la remise aux athlètes, des équipements qu’elle a rapportés de Beijing. Ainsi qu’une grande fête populaire. Une occasion de dire merci au peuple camerounais pour le soutien.
Source : Le Messager
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