C’est ainsi que Bernard Okalia Bilaï, préfet du Wouri, à travers une correspondance, a prescrit l’identification et la localisation de toutes les entreprises privées de gardiennage qui opèrent à Douala et dans les environs.
Au sein de l’organisation syndicale patronale des entreprises de sécurité du Cameroun (OPESCAM), dirigée par Joseph Feutcheu, on approuve l’idée. D’après le président de l’OPESCAM, «il était temps. Rien ne peut avancer s’il y a des pirates parmi nous. Tout le monde doit se conformer à la réglementation ou se retirer. C’est ce que nous disons à nos membres. Cette décision du MINATD est la bienvenue et nous ne ménagerons aucun effort pour venir en aide aux forces de l’ordre qui seront déployées sur le terrain»
Longtemps annoncée et toujours reportée, cette prochaine descente est motivée par la prolifération des sociétés de gardiennage qui opèrent en marge de la réglementation. Au commissariat central des renseignements généraux du Wouri à Bonanjo, un officier de police précise les contours du contrôle. «Il s’agit de traquer toutes les sociétés illégales, c’est-à-dire celles qui ne sont pas en règle. Celles qui sont en règle ont leur agrément signé du président de la République. De même que celles qui sont en attente d’agrément et qui ont reçu l’avis favorable de la commission du MINATD. On doit fermer toutes ces sociétés qui ne sont inscrites nulle part. C’est la première phase de notre action coup de poing»
D’après cet officier de police, seules ces deux catégories ont le droit d’exercer conformément au décret N° 2005/031/ du 2 février 2005 portant application de la loi N°97/021/ du 10 septembre 1997 relative aux activités de gardiennage. Après les contrôles au sein de ces sociétés clandestines, d’autres descentes sont prévues dans celles autorisées à exercer.
«Nous devons aussi nous assurer que toutes ces entreprises respectent la loi, s’ils appliquent la convention collective, ajoute cet officier de police. C’est un vaste programme. Nous savons déjà où sont localisées 90% de ces sociétés, même certains pirates. La répression ne saurait tarder»
Dans certaines sociétés de gardiennage, c’est le branle bas même si les responsables semblent afficher une apparente sérénité. A Doberman security en l’absence du chef d’agence, Louis Mesken, un agent tente une explication : «nous ne sommes pas au courant de cette décision du préfet même si cela était prévisible par rapport à ce que le ministre a demandé l’année dernière. Je suis étonné que nous ne soyons encore dans aucune liste, puisque les responsables administratifs ont engagé des démarches.». Même son de cloche à Vigilant eagle security. «Mes patrons ne sont pas informés de cette situation sinon ils m’auraient donné des consignes...»
A Tefon Oilfields, le discours est différent. Selon Divine Tembu, le chef du personnel, «Nous avons retiré le volet sécurité de nos activités car nous avons eu toutes les peines du monde à rentrer en possession de nos papiers administratifs. Nous ne sommes donc plus concernés par cette décision du préfet qui était prévisible».
Pendant ce temps, les sociétés autorisées attendent de voir, même si elles ne sont que concernées par la seconde étape de ce contrôle. A Protes Cameroun, Bienvenu Oyomo Oyomo, directeur délégué pense que «le ministre a enfin compris et accédé à nos doléances. Pendant que nous engageons des fonds pour payer les frais relatifs à l’obtention de l’agrément et les impôts, d’autres ne font rien et récoltent ce qu’on a semé.
Qu’on les poursuive afin qu’ils rentrent dans le sillage de la loi. Ce sont les 10 millions de caution qui découragent beaucoup d’opérateurs. S’il n’y avait pas cette condition, beaucoup de sociétés seraient dans le droit chemin» En attendant l’opérationnalisation de la phase répressive, les sociétés de gardiennage non agrées ne savent plus où donner de la tête.
Sociétés agréées
Panthère security
Vigilcam security
Africa omnibusiness
Wackenhut
Africa security
Safety curtain
Société camerounaise de sécurité
Essoka security
Dak gardiennage
Sociétés en attente d’agrément
Protes Cameroun
Société africaine de contrôle et de protection
Security dog
Maff enterprise
Domestic and industrial guards
Integrated security
Tenga security
Suprocam
African general security
Global security system
Benoué services
Cam security services
Ikaron security
Spider security
Nojema
Ocean security
Sheriterfor security
Sycma security
Ninja security
Champion security
Ctk security services
Security services group
Contact protection et sécurité
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