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Cameroun : Douala encerclée pas les sectes ?
(22/10/2008)
La ville de Douala est parsemée des symboles attribués à de sectes. Le phénomène a pris une ampleur au point de faire sortir une Ong de ses gongs.
Par Roland TSAPI
Les sectes prolifèrent à Douala
Les sectes prolifèrent à Douala

Hôtel de ville de Douala à Bonanjo. Sur l’esplanade, devant la bâtisse abritant les services de la communauté urbaine de Douala (Cud) et le commissariat central numéro 1, se dresse une construction anodine, qui n’attire pas particulièrement l’attention du visiteur. En forme de pyramide, cet objet que le naïf considère comme un simple ornement, est pointé du doigt par les initiés comme le symbole de la Franc-maçonnerie. Selon des initiés, ce symbole d’origine maçonnique est aujourd’hui largement utilisé par les Témoins de Jéhovah, “ qui manifestent un malin plaisir à insérer dans leurs publications des images subliminales très explicites ”, selon un commentaire du site Internet http://v.i.v.free./wt/occulte.html.

Dans le même site, un maçon américain explique que “ les pyramides et les temples ont une place particulière dans la franc-maçonnerie ”, car il est dit que ce sont des maçons, tailleurs de pierres, qui ont construit le temple du roi Salomon. Et puisque “ nous sommes des maçons, nous avons également une connexion aux temples ”, conclut-il.  La pyramide serait en effet une représentation simplifiée du Temple, véritable instrument d’initiation maçonnique. Selon les explications du site cité plus haut, l’échelle des degrés maçonniques d’une structure double de type anglo américain a, du côté gauche de l’échelle, les 33 marches correspondant aux degrés du rite pour arriver à l’obtention du titre de chevalier templier. Le côté droit de l’échelle a un escalier plus abrupt, avec des marches moins nombreuses, qui aboutissent à l’obtention du degré de Knight templar. “ Il y a donc dans les sociétés initiatiques divers chemins pour atteindre les mêmes objectifs




Le rotary dans un jardin

Toujours au quartier administratif de Bonanjo, entre les services du Trésor et la Chambre de commerce, l’emblème du Rotary club international est bien implanté dans un jardin, au beau milieu d’un cercle qui orne le jardin et sert aussi de place assise pour les nombreux usagers des deux services et du guichet unique du commerce extérieur. Il s’agit d’une roue à engrenages de six rayons, 24 dents et une rainure de clavetage. Selon les informations du site http://www.loge-de-mer.com/INT/bb.htm, “ en 1923, l’actuelle roue d’engrenage…fut adoptée en une rainure de clavetage ajoutée pour signifier que la roue  travaillait et ne tournait pas à vide. ” Une description officielle de l’emblème fut adoptée à la convention de 1929 à Dallas, bleu royal et or furent choisis comme couleurs officielles du Rotary, et son drapeau officiel fut défini comme un “ champ ” blanc avec la roue rotarienne emblasonnée en son centre. Cet emblème porté comme insigne de boutonnière identifie les rotariens dans le monde entier.

Dans la ville de Douala, ce n’est pas seulement en plein espace public que se trouvent ce genre d’emblèmes. Il suffit d’être un peu curieux à l’entrée de certains hôtels de la ville pour se rendre compte que ce logo et bien d’autres sont bien en vue, placardés sur le battant ou bien en vue à l’intérieur. Bien entendu, le commun des mortels qui passe et repasse à longueur de journée à coté de ces signes, les touche même, ne sait pas de quoi il s’agit, encore moins à quoi cela renvoie. En témoigne l’ignorance affichée par ces citoyens rencontrés sous l’emblème. Ne reconnaissent ces signes que les membres du club. Et ces derniers se doivent de répondre aux critères des quatre questions établies en 1932, à savoir : est-ce conforme à la vérité ?, est-ce loyal de part et d’autre ?, est-ce susceptible de stimuler la bonne volonté réciproque et de créer de meilleures relations amicales ?, est-ce profitable à tous les intéressés ?



Effets pernicieux ?

Le constat de l’existence de ces emblèmes des sectes avait poussé Nasser Kemajou, le président de l’Organisation des droits de l’homme et de la protection des citoyens (Ocdph), à saisir les autorités administratives en date du 31 octobre 2007. Il attire leur attention sur ce la prolifération des sectes, et affirme qu’ “ il est temps que ce désordre qui réside dans la ville de Douala cesse, il est temps que le pouvoir central attache de l’importance à cette information qui nous semble dangereuse pour la sécurité et pour la paix sociales. ” A l’en croire, ces différentes sectes en ville entraînent inéluctablement des combats pour la conquête du territoire à contrôler, des combats qui entraînent des conflits sociaux même à des échelles non imaginables. Ces sectes trouveraient leurs comptes dans la masse, d’où leur présence massive en ville.

Le phénomène sectaire paraît omniprésent, touche tous les milieux, et semble répondre aux angoisses d’un monde déboussolé ”, constate une étude de la revue Permanences, publiée sur le site Internet Ichtus. Ce site explique que “ le mot secte vient du latin “ sequor ”, suivre. La secte suppose donc que l’adepte abandonne le monde où il vivait pour suivre un guide, un gourou, qui détient toute la vérité. Dans le langage religieux, le mot revêt un sens péjoratif : il désigne un petit groupe sécessionniste, opposé à l’Eglise, regroupant des disciples autour d’un maître hérétique. Dans le langage sociologique, il indique un groupe de volontaires qui partagent la même croyance. ” Quel que soit le côté par lequel on prend le mot, le dénominateur commun est l’existence d’un gourou, un chef tout puissant, à l’autorité incontestable, qui fascine les adeptes. Et c’est là que les dérives commencent.

De nos jours, dans la ville de Douala, l’existence des emblèmes est anodine, puisque de prime abord ils ne nuisent à personne, contrairement à ces églises éparses qui ont presque encerclé toute la population de Douala, et lui fait subir tous les supplices nocturnes et diurnes, au nom de la prédication de la Bonne Nouvelle ou des louanges au Seigneur. Et même la récente tentative du ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation (Minatd) de mettre de l’ordre dans la maison, semble avoir été un coup d’épée dans l’eau…bénite des sectes.

Source : Le Messager




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