La sécheresse fait des ravages au Cameroun
Venues des 10 provinces du Cameroun, des femmes rurales ont avoué qu'elle n'arrivent plus à manger les fruits de leur durs labeurs à cause des terres de plus en plus arides ainsi que du changement climatique.
"Nous avons eu trop de difficultés cette année pour pouvoir semer à cause de la sécheresse de façon que nos maniocs, plantains et maïs poussent à peine. Si le gouvernement peut nous aider à trouver des solutions pour semer même pendant les périodes où il n'y a pas de pluie, ce serait une très bonne chose", a dit Mme Ngono Marthe, du Groupe d'intérêts communs (GIC) "la Main dans la main" de la province du Centre.
"Cette année, nous risquons ne pas avoir de bonne recoltes. Si au moins nous avions des motopompes cela pourra nous aider", a-t- elle souligné.
"Nous sommes venues ici à Yaoundé pour présenter nos difficultés, afin que le gouvernement y trouve des solutions à cela", a dit Mme Bakaba Marie Noëlle, femme rurale de la fondation Ndjeng et Karitas.
Mme Félicitas Atanga, assistante du représentant de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) au Cameroun a promis que son organisation sera toujours aux côtés de la femme rurale.
"Nous savons que dans la plupart des pays en voie de développement, l'essentiel de la production agricole repose sur la femme rurale, c'est la raison pour laquelle nous avons apporté notre soutien aux organisations paysannes du Cameroun. A travers ces organisations, les femmes peuvent adresser leurs doléances aux décideurs", a-t-elle dit.
Pendant la journée dont le thème est "les femmes rurales face au défi du changement climatiques", les femmes venues à Yaoundé grâce au COSADER (Collectifs des ONG pour la sécurité alimentaire et le développement rural) ont exposé leur savoir-faire.
On a pu voir exposés le sirop au café, le vin de raphia transformé en vinaigre, la farine de manioc et de maïs, le champignon séché, l'amidon, des babouches en fibres de raphia, des balais en raphia, des portes monnaies, des sacs et chapeaux faites à partir des plastiques jetés et du raphia, le beurre, chocolat et l'huile du cacao etc.
La rencontre sert également de cadre pour d'autres femmes d'apprendre comment se dérouler la transformation du cacao en beurre, en huile et en chocolat.
Source : APA
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