Cameroun : Des étudiants en grève seraient détenus à Yaoundé
(25/02/2010)
Ces étudiants de la Faculté de médecine et de sciences biomédicales de l’université de Yaoundé ont engagé depuis une semaine, une grève de la fain pour protester contre leur non admission en Master I. Ils ont été portés disparus depuis ce matin avant d’être retrouvé par leurs camarades de l’Addec.
Par Redaction Bonaberi.com (Augustin Elimbi)
Quelques membres de l’Addec, l’Association de défense des droits des étudiants du Cameroun ont entrepris depuis hier 24 février, de soutenir leurs camarades de la Faculté de médecine et de sciences biomédicales en grève. Ils ont passé l’après-midi du 24 février avec leurs camarades et sont rentrés chez eux le soir.
Tôt ce matin du 25 février, en venant à nouveau soutenir leurs camarades, ils ont appris que ceux-là auraient été enlevés et détenus dans un lieu secret. Les téléphones desdits camarades ne passent pas et les membres de leurs familles n’ont aucune nouvelle d’eux.
Les membres de l’Addec ont instantanément organisé une marche de protestation au sein du campus de l’Université de Yaoundé I. Vers 14h, ils ont appris que leurs camarades avaient été conduits à l’hôpital général de Yaoundé. Une délégation a été envoyée dans ledit hôpital pour vérifier les faits. Environ 45 minutes après leur départ les téléphones de ces envoyés spéciaux ne passaient plus.
Jusqu’à 20h, Benang André , le vice-président de l’Addec et ses camarades restaient injoignables. L’on apprendra plus tard que : « nous avons été interpellés à l’hôpital général et interrogés pendant trois heures de temps », explique André Benang joint par téléphone. « Nos camarades sont incarcérés à l’hôpital général de Yaoundé. Ils sont tenus debout dans un angle de la cour de l’hôpital général et sont interrogés à la fois par les éléments de la brigade de gendarmerie de Ngousso et du ministère de l’Enseignement supérieur. Nous considérons qu’il s’agit d’une forme de torture surtout pour des gens qui viennent de passer 7 jours sans manger. De plus, nous venons d’apprendre que le recteur a affiché une note au campus qui interdit toute manifestation de revendication », explique André Benang. Il s’agit de voir dès demain si ces étudiants ont été admis en salle d’hôpitalisation et s’ils reçoivent des soins.
