C’est le premier message délivré par Moustapha Fall. «On a enclenché les mécanismes de transfert de fonds de l’agence Congo vers une autre agence. Il y avait deux cantines d’argent à transporter par notre prestataire. La première cantine a été sortie sans problèmes. Quand les agents sont retournés chercher la seconde cantine, ils ont été attaqués». Le second message porte sur la cible objet de l’attaque. «[i Ce n’est pas l’agence Ecobank qui a été attaquée, mais la fourgonnette de notre prestataire avec qui nous avons un contrat]», nuance Moustapha Fall, en confirmant qu’un des deux gendarmes, celui atteint au niveau des côtes, (lire La Nouvelle Expression n° 3468 du 24 avril 2013) a succombé de ses blessures. D’après Moustapha Fall, le système de filtrage et de surveillance de la banque fonctionnait normalement.
Ce dernier esquive la question relative au montant exact emporté par les malfrats. «Je préfère ne pas m’étendre dessus. Il y a eu mort d’homme, c’est plus important. Je préfère donner l’importance à la vie humaine perdue», répond-il. Difficile dans cette situation de savoir si l’information faisant état de la somme de 206 millions est exacte ou pas. Pour le reste, le patron d’Ecobank renvoie à l’enquête qui, dit-il, est seule à déterminer les causes exactes de ce braquage à ciel ouvert. «L’enquête a été ouverte et poursuit son cours», tranche-t-il.
C’est pratiquement le même discours tenu par son prédécesseur lors du braquage, mieux l’invasion de l’agence de Bonaberi, au lieu dit «4 étages», en 2011. Les fameux résultats de cette enquête ne sont toujours pas divulgués, deux ans après, même si certaines sources faisaient état de complicités internes. Même si les modes opératoires ne sont pas les mêmes, au regard de l’artillerie lourde utilisée à Bonaberi, il est difficile de ne pas faire un lien entre les deux braquages.
Surtout parlant de complicités internes. Certaines langues font état de ce que les cameras de surveillance n’étaient pas orientées vers l’endroit où le véhicule de Transval a garé. Pourquoi ? C’est la question qui taraude les esprits et qui, d’ailleurs, va intéresser les fins limiers de la police. Car, si l’objectif était orienté vers cet endroit, trouver les traces des braqueurs serait facile, car, surtout qu’ «ils n’étaient pas cagoulés», apprend-on.
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