La crise qui sévit depuis bientôt un an en République centrafricaine voisine n’est pas sans conséquence pour la sécurité à l’intérieur des frontières nationales avec notamment les rebelles de la Séléka qui en veulent particulièrement aux Camerounais. En témoignent les multiples attaques perpétrées par ces derniers sur le territoire camerounais dont la dernière en date remonte à hier, lundi 17 févier. En attendant la confirmation de Yaoundé, le premier bilan suite à l’attaque d’hier serait lourd. On déplore des pertes en vies humaines aussi bien dans le camp des éléments du BIR qui assurent la sécurité au niveau de la frontière avec la RCA que du côté des assaillants qui ont été repoussés.
Ce fut le cas avec les affrontements meurtriers du 10 janvier 2014 à Beloko-Cantonnier (village centrafricain de l’arrondissement de Baboua et situé à la lisière de la frontière entre le Cameroun et la RCA à Garoua- Boulaï). Selon des sources sécuritaires, à l’annonce de la démission de Michel Djotodia de son poste de président de la transition en RCA, des chargeurs de ce pays ont fondu sur le poste de gendarmerie de Beloko-Cantonnier où ils ont ramassé des grenades qu’ils font exploser, créant la panique dans ce village. En représailles, les éléments de l’ex-rébellion de la Séléka postés là se sont mis à tirer dans tous les sens pour repousser ces chargeurs qu’ils considéraient comme des miliciens Anti-Balaka.
Dans les violents affrontements entre les deux groupes, on dénombre quelques 14 blessés. Certaines de ces victimes ont été admises aux urgences de l’hôpital protestant de Garoua-Boulaï. Parmi elles, quatre ont succombé à leurs blessures samedi 11 janvier 2014 dont le nommé Oumarou Bouba, un civil camerounais.
On se souvient de la récente attaque des rebelles de la Séléka dans le village Ondiki, dans l’arrondissement de Kétté à l’Est, au petit matin du 31 décembre 2013. Les sources concordantes indiquent à ce sujet que deux militaires du 11e Bataillon d’appui basé à Bertoua, en détachement à la frontière avec la RCA et le chef du village Ondiki dans l’arrondissement de Ketté, département de la Kadey à l’Est, ont été tués par une bande constituée des rebelles de l’ex-Séléka en provenance de la République centrafricaine.
Selon les mêmes sources, l’attaque a eu lieu vers 4 heures du matin, le 31 décembre dernier. Le bilan signalait, en plus des deux militaires tués, trois autres morts parmi les civils camerounais dont Il convient de préciser qu'au moment où nous allions sous presse, le chef de la communauté musulmane d’Ondikittu. Soit un total de cinq morts côté camerounais. Courant novembre 2013 aussi se souvienton, environ 1 000 soldats de l’ex-rébellion centrafricaine avaient envahi un village de la Kadey dans la région de l’Est, réclamant la libération d’un certain Abdoulaye Miskine.
De sources concordantes, suite à cette invasion, on dénombrerait cinq morts et cinq blessés chez les assaillants. Deux morts et deux blessés côté camerounais. C’est que, apprend-on, le chef rebelle centrafricain du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC), Abdoulaye Miskine, avait été arrêté au Cameroun. Cet ancien allié de la Séléka, la coalition qui fit tomber l’ex-président François Bozizé, alors recherché par les nouveaux maîtres de Bangui.
Le 19 août 2013, aux alentours de 20 h, des hommes armés appartenant à la coalition Séléka avaient froidement abattu l’officier de police principal Félix Ngando Ndallé, commissaire du poste frontière de Toktoyo, vers Batouri, toujours dans la région de l’Est. Le policier camerounais qui avait reçu 32 balles au total, avait été tué en même temps que le gardien de son domicile. Selon des sources dignes de foi, les meurtriers avaient agi par vengeance et sous l’emprise de l’alcool.
Pour pallier toute incursion des bandes armées qui veulent profiter du cafouillage pour à nouveau frapper le Cameroun, il importe de doubler de vigilance.
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