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       Dans la nuit du samedi 25 octobre, le lieu-dit Cordon rouge 
        au quartier New-Bell à Douala a été particulièrement mouvementé. Il est presque 
        21 heures quand, des personnes présentes à une neuvaine voient arriver, en 
        courant, une dame en sanglots. Elle révèle qu’elle vient d’être agressée à moins 
        de 200 mètres par un groupe de personnes. “ Ces malfrats ne sont pas à leur 
        premier coup dans notre quartier. Ce sont des Tchadiens qui fument le chanvre au 
        lieu-dit Nkolouloun, à qui nous avons déjà demandé de ne plus agresser des gens 
        ici ”, révèlent certains d’habitants de Cordon rouge. Choqué par cette énième 
        agression, un jeune habitant du quartier, le nommé Tchouta, se dirige vers le 
        lieu où la dame a été attaquée par des bandits, pour obtenir la restitution du 
        sac de la dame. 
         
        Arrivé auprès de ces présumés malfrats, Tchouta est copieusement molesté. A 
        l’aide de gourdins, lattes et autres armes blanches, les brigands l’amochent 
        considérablement. Toutefois, il parvient à sortir de leurs griffes et prend la 
        fuite vers le lieu de la neuvaine, en criant “ au secours ”. A ses trousses, un 
        des présumés malfrats qui se prénommerait Moussa, armé d’un couteau et d’une 
        latte, est déterminé à en finir avec lui. Sorti de l’obscurité, le jeune Tchouta 
        se retourne, ramasse une latte non loin de lui, et engage une rude bagarre avec 
        Moussa. Les complices de ce dernier arrivent en renfort. La rixe sanglante se 
        transforme en affrontement entre des jeunes du quartier venus à la rescousse de 
        Tchouta et près d’une cinquantaine de ces agresseurs présentés par la population 
        comme citoyens Tchadiens. Désarmé et bien bastonné, le présumé agresseur Moussa 
        rend l’âme. 
  
                                                                                                 
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        Après le décès d’un des leurs, les présumés gangsters armés de coutelas, lattes, 
        cailloux, machettes et autres gourdins, transportent le cadavre et vont le 
        déposer au domicile des parents de Tchouta dont ils démolissent en partie le 
        domicile. Par leurs armes blanches, les présumés agresseurs tiennent à respect 
        les habitants du quartier, en déclarant à haute et intelligible voix qu’ils 
        attendent Tchouta pour le tuer. Celui-ci avait, face à la furie de ses 
        adversaires, fui le quartier. “ Nous ne pouvions absolument rien. Non seulement 
        c’était dans la nuit, mais il n’y avait pas de lumière. Tout était noir. Chacun 
        avait peur pour sa vie ”, racontent des témoins. 
         
        Impuissants face à la furie des présumés agresseurs, les jeunes du quartier font 
        appel à un sergent de l’armée, le nommé Kemajou. Celui-ci, frère aîné de 
        Tchouta, est en service à la deuxième région militaire de Douala. Arrivé à leur 
        domicile, le sergent Kemajou essaye de parlementer avec les présumés malfrats. 
        En vain. Le militaire, attaqué par ces revanchards qui attendent son frère 
        cadet, n’a pas autre solution que de fuir. Il court se réfugier dans les locaux 
        de la brigade de gendarmerie de Nkololoun. C’est de là qu’il alerte ses 
        collègues de la deuxième région militaire. Ceux-ci descendent sur les lieux, 
        mettent de l’ordre et interpellent deux des présumés agresseurs. Ces derniers 
        auraient été mis à la disposition des forces de l’ordre qui ont ouvert une 
        enquête. Dans l’attente de ses conclusions, les populations du lieu-dit Cordon 
        rouge ne cachent pas leur crainte. Car, les présumés malfrats ont promis qu’ils 
        reviendront. Source : Le Messager
  
                                                												
                                                
  
                                                												
                                                
  
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