Emmanuel Bonde, ministre de la fonction publique
Il y a quelques mois, le gouvernement camerounais avait annoncé la création de 25.000 emplois pour les jeunes au sein de la fonction publique ; une nouvelle qui avait réjoui la jeunesse, partie de la population active qui présente le plus haut taux de chômage au Cameroun.
Aujourd’hui c’est l’incompréhension totale, puisque la semaine dernière, le ministre de la fonction publique Emmanuel Bondé a annoncé que le recrutement été reporté à une date ultérieure.
Une date non communiquée jusqu’à présent, puisque pour le ministre, « Lorsqu’on donne une date, nous échauffons les esprits et le public attend… nous prendrons le temps qu’il faut pour extraire les meilleurs candidats. »
La cause report, des erreurs commises involontairement – ou pas – par les candidats, des retards dans l’acheminement des dossiers physiques…
« les traitements ont mis en exergue des réalités et contingences qui induisent logiquement à la prolongation de la durée de l’analyse technique. En effet, des contraintes, des anomalies et des insuffisances de divers ordres ont généré un allongement du processus de recrutement. Il s’agit des erreurs volontaires ou involontaires commises par certains candidats lors du remplissage de la fiche de candidature, des retards dans l’acheminement des dossiers physiques des régions vers le pôle central à Yaoundé, la transmission de certains dossiers de candidature dont certaines à ce jours n’ont toujours pas fait parvenir les dossiers annoncés. C’est le cas des Etats-Unis avec 24 dossiers annoncés et la Côte d’Ivoire qui a sollicité un moratoire », a-t-il déclaré d’après Le Jour.
Associé à cela, des détections de personnes inéligibles, soit pour cause de dépassement d’âge, de dépôts multiples, de fraudes sur l’identité, ou des faux diplômes. Un constat qui a d’ailleurs poussé le gouvernement à dépêcher des chargés de mission au sein des universités pour vérifier la validité des diplômes déclarer, ce qui « prendra encore du temps ».
Un retard donc de deux mois par rapport au calendrier initial qui prévoyait la publication des présélectionnés le 02 Mai, et le recrutement effectif fin Juin. Du côté de la population, c’est la grogne, puisque beaucoup remettent en doute la réalité des propos du ministre. « Comme d’habitude à l’approche des élections, le gouvernement a fait des promesses des grandes ambitions, et a cru sortir 25.000 emplois de son chapeau. Aujourd’hui ils invoquent de faux prétextes », peut-on lire sur le Twitter d’une ressortissante camerounaise.
Quoi qu’il en soit, dans l’arrêté du report de la publication des résultats, il est précisé que ces derniers devront être publiés au plus tard le 31 Décembre 2011. Soit après la date théorique des élections.
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