De nouvelles casses annoncées à Yaoundé
Monsieur le
délégué, quel est votre sentiment à l’issue de ce conseil ?
L’essentiel de cette session extraordinaire, c’est que certains ont voulu le
qualifier de désaveu du délégué du gouvernement par les conseillers. Mais ce
n’était qu’une fausse rumeur. Je crois que vous avez vu. Les choses sont
d’ailleurs passées très rapidement. Tous les projets qui n’avaient pas pu être
examinés ce jour-là, c’était à cause d’une journée très chargée. Je devais
inaugurer les restaurants du Centre administratif, et aller au Palais des sports
pour une cérémonie, ça n’avait pas été facile. J’avoue qu’il y avait chez
certains, pour des raisons qui sont les leurs, une petite agitation. Moi j’ai
appelé ça agitation de surface avec une petite minorité qui a vite été
maîtrisée. Je crois que face à la grande majorité, ils ont compris qu’ils
devaient s’aligner.
Comment
avez-vous désamorcé la tension entre certains conseillers et vous au sujet des
projets de Tsinga et Marché Sho ?
Le délégué est habitué à gérer les situations difficiles. Même quand j’assurais
l’intérim vous avez vu, il y avait des tensions. Je garde mon calme ; je sais
comment poser mes actes. Et devant les difficultés, il ne faut pas s’agiter.
Quand les gens font du bruit, restez calme et regardez les. Et doucement, vous
arrêtez votre stratégie, sans qu’ils ne soient au courant. Je vous (les
journalistes ndlr) ai vu venir nombreux, vous croyez que ça allait être la
tempête. Il n’y a rien eu.
Quelles sont les
priorités de l’année qui commence en terme de chantiers ?
Nous avons des engagements pour les opérations d’embellissement de la ville.
Beaucoup de chantiers ont été réalisés à moitié. Notre politique, c’est de faire
des choses importantes, donc on est obligé d’aller par étape. Si vous allez au
niveau de l’Enam, vous allez voir où je me suis arrêté. Maintenant il faut
continuer jusqu’au niveau de l’axe de l’Assemblée nationale. Si vous venez vers
Nkolbisson, chez moi, vous verrez ce qui a été engagé. Et même au niveau du
Capitol. Le chantier qui a été entamé là-bas doit se poursuivre. Il y a aussi
l’extension de l’Hôtel de ville. Il faut d’abord terminer ces chantiers avant
d’engager d’autres. Qui trop embrasse mal étreint. Nous allons poursuivre
l’embellissement de la ville, mais de manière cohérente.
Peut-on
s’attendre à des démolitions de grande envergure en 2009 ?
Le délégué ne démolit pas pour démolir. Il démolit pour construire. J’ai signé
un accord de partenariat avec le ministère des Sports et de l’éducation
physique. Ils voudraient s’appuyer sur moi pour trouver du terrain, et
construire des espaces de sport. Si on démolit, c’est pour que l’Etat ait des
terrains. En tout cas, les constructions que nous démolissons actuellement sont
celles qui ne doivent plus être en plein centre urbain. Vraiment, quand vous
passez au niveau de la Briqueterie, il y a de vielles bâtisses. Au niveau du
Camp Yeyap, vous voyez des baraques qui datent des années 1950. C’était déjà là
quand j’étais encore enfant. Ces bâtiments ont quoi ? Est-ce que ce sont des
lieux historiques pour demander qu’ils soient protégés ? En tout cas, les
démolitions vont se poursuivre. Elles vont bientôt recommencer.
Source :
Le Messager
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