Le temps d'un après-midi, les enfants du Centre d'accueil des enfants en
détresse de Yaoundé ont fait leur toilette des beaux jours. Il y avait de quoi,
puisqu'ils recevaient la visite des membres du Rotary Club Yaoundé Etoile,
district 9150. Ceux-ci ne sont d'ailleurs pas venus les mains vides, mercredi
dernier, 21 janvier 2009. Dans les différentes malles-arrières de leur véhicule,
on retrouvait principalement du matériel nécessaire à l'éveil et à l'encadrement
des enfants, à l'instar des ballons, des jouets sonores ou un panier moise. Les
produits hygiéniques, d'entretien et de bien-être n'étaient pas en reste, à
savoir du savon, du lait de toilette, du papier hygiénique, des brosses à dent,
dentifrice.
En outre, le volet nutrition comprenait du lait, du sel, du sucre, des pâtes
alimentaires, du beurre, du chocolat, de l'eau, de l'huile, des biberons, etc.
En ce qui concerne l'état de santé des enfants, on a retrouvé dans les paquets
de l'alcool, de la Bétadine, des vermifuges, du coton, des compresses, des
paracétamols, des antitussifs, etc. Tout ceci, pour une valeur estimée à plus
d'un million de francs Cfa. "La valeur financière de ce don n'a pas
d'importance. C'est un geste qui vient du fond du cœur puisque nous nous sommes
engagés à assurer l'amélioration des conditions de vie dans notre collectivité",
a tenu à souligner Rigobert Bidias Koko, le président du Rotary Club Yaoundé
Etoile.
Les achats n'ont pas été effectués au hasard. Les membres du Rotary Club Yaoundé
Etoile ont rencontré au préalable Lisette Mekongo afin d'avoir une idée précise
des besoins de cette quarantaine d'enfants dont l'âge varie entre 0 et 8 ans.
Encore qu'on retrouve entre 22 et 25 nourrissons, une dizaine d'enfants dont
l'âge oscille entre 2 et 5 ans et moins de 7 enfants ont plus de 5 ans dans le
groupe. "Je ne peux que saluer le geste du Rotary Club Yaoundé Etoile. Les
enfants dont j'ai la responsabilité ont besoin de médicaments pour se soigner,
du lait et des aliments pour leur permettre de bien grandir. Et ils ont surtout
besoin d'affection.
C'est la preuve que ces Camerounais ne sont pas totalement abandonnés", a
reconnu Lisette Mekongo, la directrice du Centre d'accueil des enfants en
détresse de Yaoundé.
Ici, chaque enfant a sa petite histoire sur son arrivée au
Centre. Certains ont été abandonnés dans des fosses septiques à leur naissance.
D'autres, à l'instar des jumeaux Paul et Chantal, ont perdu leur maman à la
naissance. C'est leur grand-mère qui les a amenés dans ce Centre, n'ayant pas
les moyens de les élever. Le temps de leur trouver des familles d'accueil, ils
profitent de l'attention et de l'affection du personnel de cette institution
étatique.
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