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Cameroun - Véhicules volés : la filière équato-guinéenne
(15/09/2008)
Un vaste trafic de voitures volées au Cameroun et vendues en Guinée équatoriale est entrain de se développer. La police ne semble pas préoccupée par l’éradication de ce phénomène.
Par David Nouwou
Un réseau de traffic de voitures entre le Cameroun et la Guinée
Un réseau de traffic de voitures entre le Cameroun et la Guinée
Dans la nuit de Lundi 1er au mardi 2 septembre 2008, un cadre de l’hôpital général de Douala est brutalement tiré de son sommeil par ses enfants qui n’ont pas vu la voiture de marque Carina E qu’il a pourtant garée dans son parking la veille, à son domicile du quartier Ndogbong, dans l’arrondissement de Douala 5ème. Panique générale. Toutes les unités de police de la ville sont saisies.

A tous les niveaux, les responsables des forces de l’ordre contactés annoncent et rassurent qu’une enquête est ouverte pour retrouver le véhicule emporté. De longs et interminables jours passent. Pas de nouvelle. Entre temps, le propriétaire de la voiture volée append par des sources informelles qu’il existe un réseau florissant de vente de véhicules au marché frontalier de Kye-Ossi, la dernière localité du Cameroun avant l’entrée en Guinée équatoriale.

Il a la présence d’esprit de saisir des amis qui vivent dans la région, pour attirer leur attention sur une voiture de marque Carina E dont la particularité est d’avoir deux tuyaux d’échappement. Ceux-ci, à leur tour, vont saisir le commissaire de police, Gilbert Mbia, en service à Ambam, le chef-lieu du département de la vallée du Ntem.

“ Ce commissaire futé des renseignements généraux ” va rapidement mettre son réseau en branle. Avec tous les signalements de la voiture. Dans la nuit du lundi 8 au mardi 9 septembre, un de ses éléments de Kye-Ossi lui signale vers 3 heures du matin la présence dans la ville d’une Carina E qui répond à quelques signalements indiqués dans la feuille de recherche.

Le flic n’a que quelques minutes pour couvrir la centaine de km qui le sépare de la ville frontalière. Lorsqu’il arrive, la voiture est déjà mise en vente. Mais elle ne porte ni la peinture, ni l’immatriculation de la voiture recherchée. Selon nos sources, les hommes du commissaire Mbia ont dû user d’un stratagème dont ils gardent le secret, pour découvrir que le numéro de châssis est effectivement celui de la Carina E volée à Douala.


Les convoyeurs de la voiture n’entendent pas se laisser intimider. Ils brandissent même un certificat de vente qui prouve qu’ils ont acquis leur bien légalement à un million de F Cfa à Douala à un vendeur dont l’identité est encore tenue secrète, pour les besoins d’enquête. Les connaissances des trois convoyeurs qui sont manifestement bien connus dans la ville, se déploient en masse pour tenter de dissuader le commissaire de retenir le véhicule.

Autre situation cocasse, dès que cette voiture suspecte a été retenue, plusieurs dizaines d’autres qui attendaient certainement des clients dans le parc spécialement aménagé à cet effet, ont subitement disparu. Pourquoi ? Les témoins sur place expliquent que toutes ces voitures étaient destinées à la vente. Et leurs vendeurs ont du prendre peur, parce que leurs marchandises étaient d’origine douteuse.
Nos sources indiquent que le Commissaire Mbia a été approché “ Pour une négociation ”. Offre qu’il a catégoriquement rejetée. D’autres pressions auraient été exercées sur lui afin qu’il “ Ne crée pas de problèmes inutiles ”. Mais il avait une conviction. Le numéro de châssis de la voiture retenue était bien celui de la voiture volée à Douala, malgré toutes les modifications extérieures apportées, visiblement pour semer les enquêteurs.

Il a pu finalement contacter le propriétaire de Douala qui est arrivé aussitôt sur les lieux avec toutes les preuves justificatives, au grand désarroi des convoyeurs. Ils méditent leur sort au commissariat de sécurité publique de Kye-Ossi où le procureur de la République près les tribunaux de la Vallée du Ntem aurait ordonné leur garde-à-vue, le temps d’avancer dans l’enquête ouverte. Mais les sources de La Nouvelle Expression sont pessimistes quant à la suite des investigations les concernant. Parce que ce réseau ferait vivre beaucoup de têtes couronnées à des niveaux insoupçonnés.

Source : La Nouvelle Expression






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