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Cameroun - RDPC : Grandes ambitions et réalisations : fiction ou réalité ?
(07/10/2011)
Analyse de la campagne et des différentes promesses du RDPC par son champion Paul Biya pour les années à venir.
Par Julien Tsoungui
Julien Tsoungui
Julien Tsoungui
A l’approche des élections présidentielles, il m’a semblé nécessaire de faires le bilan des différents programmes économiques et sociaux des principaux candidats.

Tâche ardue au demeurant. Du moins de prime abord.

Force est de constater, qu’après de nombreuses semaines de vaines recherches, le constat est accablant :

Les principaux candidats des partis d’opposition représentatifs à l’Assemblée Nationale (SDF, UDC, Mouvement Progressiste…), ne disposent pas de programme économique et social digne de ce nom. Leurs programmes obscurantistes démontrent s’il en était encore besoin, de l’état de déliquescence de l’opposition camerounaise.

J’avoue m’être limité aux programmes des candidats des parties d’opposition dites parlementaires. Les autres candidats étant pour la plupart, des opportunistes, portés par des considérations purement personnelles. Bref, des arrivistes.

Face à ce constat implacable, force est de reconnaître, n’en déplaise à de nombreuses personnes, que le seul parti ayant élaboré un réel programme économique et social, à court, moyen et long terme reste le RDPC.

Oui, le parti au pouvoir, à même pris le soin de porter ce programme à la connaissance du plus grand nombre, en créant un site référence.
Les « grandes ambitions présidentielles », puisque c’est de cela dont il s’agit, à vocation à devenir dans un avenir proche (dès janvier 2012), les « grandes réalisations ». Tout cela dans le cadre d’une vision censée booster l’économie de notre chère et tendre patrie vers la voie de l’émergence, qui serait effective à l’horizon 2035.
Rien que ça…
Par conséquent, Je me trouve contraint de me contenter de l’analyse de cet unique programme potable.

Que pouvons-nous tirer de la lecture des « grandes ambitions présidentielles », devenues « grandes réalisations présidentielles » ?
En 2007, le Président Paul Biya, nous avait fait une promesse post-électorale. Cette promesse, telle une vision à la Martin Luther King, rêvait d’un Cameroun ambitieux, réalisant un vaste programme de développement, par le biais d’investissements lourds, dans tous les secteurs de l’économie.

Durant l’exposé de sa vision présidentielle, Paul Biya insistait sur le développement imminent du secteur énergétique, dont les nombreuses carences constituaient autant de freins à l’essor de la productivité industrielle.

Le discours présidentiel insistait également sur l’amélioration de l’activité du secteur agricole, principal pourvoyeur d’emploi ; sur l’accroissement des explorations minières et pétrolières, rendu possible par la refonte du code minier ; sur le développement des infrastructures de communication ; sur le développement du tourisme ; sur la bonne gouvernance avec comme corolaire, la lutte contre la corruption…

L’émergence devait être à ce prix, prévue pour l’horizon 2035.
En 2011, à la veille de l’élection présidentielle, voici notre illustre guide, qui nous annonce œuvrer non plus pour des ambitions, aussi grandioses soient-elles, mais dorénavant, pour des réalisations concrètes, avec effet immédiat (dès janvier prochain), comme par hasard, au lendemain de l’échéance électorale.

Durant sept années, depuis l’annonce des « grandes ambitions », qu’avons-nous eu? Rien, si ce n’est des promesses ou des projets en phase d’élaboration. Quid du programme d’accroissement des capacités électriques censé porter l’offre nationale de 700 à 3000 MW à l’horizon 2020?

A ce jour, après sept années de « grandes ambitions », l’offre énergétique est passée de 700 MW à 1100 MW, soit une augmentation de 50%. Cela est louable, mais insuffisant. A ce rythme, on n’atteindra pas les 3000 MW prévus à l’horizon 2020.

Le nombre des délestages dans nos villes démontre du caractère récurrent du problème. Par ailleurs, fixer un objectif de 3000 MW d’offre en électricité pour l’horizon 2020, c’est méconnaître la réalité même de l’évolution de la demande nationale dans ce domaine.

Force est de constater, que la seule usine d’Alucam, consomme 40% de l’offre énergétique nationale actuelle, soit environ 400 MW ; qu’il est prévu de quintupler la production d’Alumine dans la même période et de la porter à 450.000 tonnes/an, puis, à terme à 2-3 millions de tonnes/an. Par conséquent, il serait judicieux d’anticiper une sérieuse augmentation de ses besoins en électricité.

Il est évident, que 3.000 MW ne sauraient suffire à combler les futurs besoins en électricité de la Seule usine d’Alucam, sachant qu’il est également prévu dans la même période de réduire les délestages, d’améliorer l’électrification des villes et de tripler le taux d’électrification rurale…

N’oublions pas également, que les « grandes ambitions présidentielles » prévoient le lancement des projets miniers, qui seront également grands consommateurs d’électricité (Exploitation du fer à Mbalam, de la Bauxite à Mini Martam, des diamants à Mobilong, du Cobalt/Nickel à Nkamouna…)

Pensez-vous, que tous ces joyeux programmes impliquant des besoins croissants en énergie se satisferont d’une offre prévisionnelle annuelle de 3000 MW ? J’en doute fort.

Selon toute évidence, notre illustre guide, dans les méandres de ses « grandes ambitions » nous a pondu un programme énergétique à minima, totalement inadapté aux défis futurs susmentionnés, à relever. Néanmoins, malgré la petitesse de leur prévision, force est de constater, que nos dirigeants éprouvent les plus grandes difficultés du monde à réaliser dans les délais ce programme énergétique minimaliste. Concernant la politique agricole, qui devait être le fer de lance de l’émergence du Cameroun, il va de soi, que rien n’a été fait.

Cette politique pourtant ambitieuse consistait entre autres, à l’amélioration de la productivité par l’utilisation généralisée des engrais, l’amélioration de la performance des intrants, la modernisation des infrastructures agricoles notamment grâce à l’utilisation des machines-outils, une meilleure gestion des terres et des vergers, le développement d’une agro-industrie…

Aux dernières nouvelles, la politique agricole des « grandes ambitions » a été reportée à 2012. Elle se concrétisera, dit-on, dans le cadre des « grandes réalisations ».

Voila un septennat de « grandes ambitions », qui se conclu par aucune réalisation concrète sur le plan agricole. L’autosuffisance alimentaire est loin d’être atteinte. Le Cameroun se trouve de plus en plus confronté à des pénuries de denrées alimentaires (sucre, blé, riz…), avec pour conséquences immédiates le renchérissement du prix d’achat de ces produits, la spéculation sur les prix et les risques de mécontentement social.

Par ailleurs, l’importation massive de ces produits accentue le déficit de la balance des paiements. Les cultivateurs abandonnés à eux-mêmes et désabusés préfèrent migrer vers les villes, dans des ghettos insalubres et insécurisés. L’application de la politique agricole se fait attendre, tout comme la réalisation des grands projets structurants.


Grands projets structurants ou serpent de mer ?

Le Cameroun, pour devenir émergent doit au préalable se doter des infrastructures dignes : Routes et voies ferrées pour le transport des marchandises et des produits miniers. Ports pour l’importation et l’exportation des biens. Centrales électriques, pour l’approvisionnement électrique des unités industrielles et agricoles. Usines et mines performantes pour l’extraction, la transformation et l’exportation des produits miniers…

Le programme des « grandes ambitions présidentielles » prévoyait tout cela. Malheureusement, un septennat plus tard, rien ou si peu n’a été fait.

Où en sont les réalisations des centrales hydro-électriques de Memvele, de Mekim ou de Lom Pangar ? De la centrale à gaz de Kribi ?
On vous dira que les études de faisabilité sont d’ores et déjà terminées, ou que les travaux de terrassement sont achevés…
Et qu’en est-il du gros œuvre ?

Les projets routiers sont certes en cours, mais nombre d’entre eux sont hors délais ou simplement et purement arrêtés faute de financement (cas de la route Yaoundé-Kribi).

A titre de rappel, en sept années, bien que le programme routier bénéficie des ressources de l’initiative PPTE, moins de 200 milliards de fcfa (300 millions d’euros) ont été effectivement décaissés pour la construction de routes nouvelles ou la réhabilitation de routes anciennes, tant rurales que citadines.

Les projets ferroviaires devant relier les mines au futur port en eau profonde de Kribi sont toujours dans les cartons, faute de financement.

Le port de Kribi, quant à lui, connaît des travaux de terrassement qui dure encore et encore…

Comme on peut le constater, les infrastructures de soutien au programme d’émergence connaissent des retards divers. Bien évidemment, face à ces retards récurrents, les multinationales censées investir dans les projets miniers structurants, hésitent à injecter des fonds sans garantie de la réalisation effective, par la partie camerounaise, de ses obligations susmentionnés.

Nos chers dirigeants, toute honte bue, veulent nous faire croire, que ces retards sont dus au seul fait de la mauvaise conjoncture économique internationale. A l’évidence aucun grand projet minier structurant ne se réalisera sans une réelle volonté de la partie camerounaise à respecter ses obligations.

A ce propos, que dire des conditions contractuelles de ces projets ? Que savon-nous exactement des différents protocoles d’accord ?
Nous nous engageons avec des investisseurs dans des projets miniers s’étalant sur plusieurs dizaines d’années et peu d’informations filtrent sur ces contrats.

Les seuls informations que nous avons portent sur le projet de mine de fer de Mbalam. Elles sont catastrophiques pour la partie camerounaise.
Selon les informations parcellaires reçues, l’exploitation du minerai de fer à Mbalam rapportera à la partie camerounaise 6 mds €, avec une création de 4.000 emplois directs et de 10.000 emplois indirects.

De prime abord on devrait applaudir mais, en y regardant de prêt, on constate, que l’exploitation du minerai de fer s’étalera sur 35 ans pour une production annuelle de 30 à 35 millions de tonnes de minerai. Une partie de cette production sera transformée sur place (en acier ? en ferraille ? Quel pourcentage sera transformé ? Nul ne saurait le dire).

Voila donc 35 millions de tonnes de minerai de fer annuellement exportés, dont une partie transformée sur place avant exportation. Tout cela, pour un bénéfice total de 6 mds € sur 35 ans d’exploitation…

A titre indicatif, les cours de la tonne de ferraille (produit fini), qui se négocient de gré à gré, oscillent entre 120$ et 180$ en fonction de la conjoncture ; la tonne d’acier se négocie autour de 150$ à 250$ et la tonne de minerai de fer se négocie en Australie autour de 70$ à 110$. Rapportez ces montants (les estimations basses) à la futures production camerounaise et vous comprendrez que 6 mds € de retombées globales constituent une grosse arnaque, que nos gouvernants dans leur insondable incurie n’ont pas vu venir.
A l’évidence, il apparaît que l’opacité des contrats miniers susmentionnés sert les multinationales et dessert nos intérêts nationaux.

Je ne m’attarderai pas sur les lenteurs ou sur la non-réalisation des autres programmes des « grandes ambitions » (développement du tourisme, construction des logements sociaux, lutte contre le chômage, amélioration des circuits de distribution d’eau potable, notamment en zone rurale, renforcement des NTIC et du plan d’aménagement de la fibre optique…).

Voila donc des ambitions non concrétisées devenues « grandes réalisations ». Sept années se sont écoulées, pour un bilan famélique. L’Horizon de 2035, qui semblait si lointain, ne l’est plus autant. Force est de reconnaître, qu’à cette date, au rythme actuelle des réalisations au Cameroun, l’émergence ne sera pas une sinécure.
Nos dirigeants ont-ils vraiment appréhendé les enjeux portés par cette notion ? Rien n’est moins sûr.

Les défis de l’émergence.

On peut définir l’émergence comme un niveau de développement où l’augmentation durable des richesses d’un pays s’accompagne de l’augmentation durable du niveau de vie des populations, dans un environnement étatique sain, un cadre de vie maîtrisé, assurant un développement croissant et prospère de l’économie nationale.
Force est de reconnaître, que le Cameroun, à l’heure actuelle est loin d’atteindre cet objectif.

Néanmoins est-ce pour cela, que nous devons fixer une échéance à un horizon si lointain ? Je ne le pense pas.

La date butoir de 2035 semble injustifiée au regard des prévisions des autres pays du continent.

A titre d’exemple, la Côte d’Ivoire, à peine sortie d’une sanglante guerre civile, prévoit d’être un pays émergent à l’horizon 2020. Il en va de même de plusieurs autres pays du continent (Rwanda, Nigéria, Ethiopie, Ghana…), qui envisagent atteindre ce but au plus tard à l’horizon 2025.

Seul le Cameroun estime cette tâche tellement ardue qu’il ne l’envisage pas avant 2035. Remplir les conditions d’un pays émergent n’est pourtant pas aussi complexe que ça :

Pour cela il suffit d’avoir une inflation stable et faible ; une croissance économique durable et forte (le double, déduction faite de l’inflation, du taux de croissance démographique), qui induit une amélioration du niveau de vie ; un cadre institutionnel et juridique sérieux et respectable…

A l’échelle du Cameroun, qui durant le dernier septennat avait un taux de croissance démographique moyen de 2.3% et un taux d’inflation de 3.1 à 5.2%, le taux nominal de croissance économique attendue devait être de l’ordre de 9 à 10% et le taux de croissance réel (hors inflation), de 7%.

Force est de constater, que durant le septennat écoulé, le taux de croissance réel du Cameroun oscillait entre 2.4% et 4.9%, alors que dans le même temps la moyenne africaine (hors Maghreb) était de 5.8%.
Le Cameroun du septennat des « Grandes Ambitions » était à la traîne et le reste encore en 2011, puisqu’il est prévu pour cette année une croissance réelle de 2.8%.

Comment expliquer, que les autres pays africains aux conditions économiques identiques aux nôtres et subissant la même conjoncture économique, s’en sortent mieux que nous ?
Il me semble qu’avant tout, l’état se doit d’être ambitieux, non pas en axant uniquement son action sur le développement des grands projets structurants, mais aussi en réformant intégralement le cadre institutionnel.

Le Cameroun souffre de la mauvaise réputation de ses institutions. Faire des affaires dans notre pays relève du parcours du combattant. Les délais administratifs sont tellement longs, qu’ils découragent même les plus téméraires. Le système judiciaire est corrompu. Les pots de vin et autres backchiches constituent des pratiques courantes. La corruption généralisée de tous les acteurs institutionnels ne permet pas de respecter les règles élémentaires d’attribution des marchés publics.

L’état se doit de renforcer les règles prudentielles dans ce secteur, de contrôler et de sanctionner avec la plus grande sévérité, tous les manquements aux normes susmentionnées et tout acte de corruption passive ou active.

Par ailleurs, les autorités doivent assainir le fonctionnement des Tribunaux et travailler pour une meilleure indépendance des Juges. Il serait également intéressant de favoriser le développement de l’arbitrage et des clauses compromissoires.

Une véritable nomenclature des règles dans tous les secteurs d’activité et accessible à tous, donnera une meilleure visibilité du monde des affaires au Cameroun.

L’état devrait également limiter les délais d’exécution et le nombre d’actes administratifs nécessaire aux opérations commerciales ou à la constitution des sociétés. A ce titre, il est agréable de constater, que les autorités se sont engagées dans cette voie. C’est ainsi qu’on a une nette amélioration des délais de constitution des Sociétés ou des opérations de dédouanement.

C’est l’ensemble de ces efforts, qui améliorera la confiance des multinationales et les inciteront à investir dans les différents projets structurants, avec la garantie de voir respecter les obligations contractuelles établies.

Par ailleurs, les autorités camerounaises devraient également miser sur l’intégration régionale, notamment avec le Nigéria, pour asseoir une politique durable de l’emploi.

Les prévisions à moyen et long terme font du Nigéria, à l’horizon 2030, la future première puissance économique de l’Afrique, devant l’Afrique du Sud. A l’horizon 2050, certains prévisionnistes avance l’idée d’un Nigéria au PIB supérieur ou égal à celui de l’Espagne.
Voici donc un voisin, qui comptera 290 millions d’habitants en 2050, dont le tiers sera constitués de consommateurs de masse. Ce voisin qui manque de tout et importe tout (logement, produits alimentaires, vêtements…) mais dont nos prévisionnistes des « Grandes ambitions/ réalisations » font peu de cas, alors même que le Cameroun à la possibilité de contribuer à grande partie aux importations agro-pastorales de ce pays frère.

Renforcer l’axe Yaoundé-Abuja en fournissant au Nigéria des produits agricoles ou d’élevage, permettra de garantir à nos agriculteurs et éléveurs des emplois et des revenus réguliers.

Favoriser l’intégration, tirer profit de l’initiative PPTE et des IDE pour investir massivement dans des programmes intégrateurs (routes, voies ferrées, ports…), combler le déficit du logement… Tous ces programmes permettront de créer des emplois et de relancer la consommation et la confiance des ménages. Les bénéfices sur la croissance ne tarderont pas à se ressentir.

Une croissance durable qui impacte sur l’amélioration du niveau de vie des populations, n’est pas un doux rêve et peut être envisageable à moyen terme. Bien avant 2035. Tout comme l’amélioration du cadre institutionnel, la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption… Sont des objectifs susceptibles d’être atteints à court terme.
Tout est question de volonté.

Les « Grandes ambitions » en soi, proposent un programme économique et social qui ne manque pas d’intérêt mais, l’absence de réelle volonté politique de les mettre en œuvre vide ce programme de sa substance. Les « Grandes réalisations », qui reprennent la thématique des « grandes ambitions » souffriront également de cette politique d’immobilisme, que nous connaissons au Cameroun depuis de nombreuses décennies.

Le Cameroun et les camerounais n’ont nul besoin d’ambitions, ni de rêver à des réalisations, aussi grandes soient-elles. C’est d’un véritable changement d’hommes dont nous avons besoin aujourd’hui.
Malheureusement, face à une opposition moribonde, les dirigeants actuels ont encore de nombreuses années devant eux.


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