Le 1er adjoint au maire de la commune de Nyambaka n’affiche
pas bonne mine ce mercredi 8 octobre 2008. Abbo Hamadama présente au reporter du
quotidien Le Messager un certificat médical signé du Dr Yves Zédong de l’hôpital
provincial de Ngaoundéré. Suivant le diagnostic du médecin, le patient – qui
déclare avoir été victime d’une agression physique de la part du secrétaire
général de la mairie, Fepoghouo Jibrilla – présente “ un traumatisme facial avec
contusion labiale, un traumatisme dentaire, une plaie superficielle sur la joue
droite, un traumatisme à l’épaule gauche avec faiblesse fonctionnelle de tout
membre supérieur et des contusions aux deux genoux. ”
Selon la victime, tout est parti d’un accident de la circulation ayant laissé
sur le carreau un conducteur de moto dans le village Wourossangué, à 30 km de
Ngaoundéré et 70 km de Nyambaka le 27 septembre 2008. Le mototaximan, à en
croire le maire, a été écrasé par un camionneur imprudent. Pour établir l’acte
de décès, la gendarmerie requiert les services des autorités de la mairie de
Nyambaka. Les deux correspondances adressées à cet effet n’auraient pas connu de
suite. Soucieux de remplir toute la procédure pour accéder à la demande de la
brigade de recherches à partir de Ngaoundéré où il se trouve alors, le premier
adjoint au maire déclare avoir saisi une fois de plus le secrétaire général
quatre jours après la première démarche de la gendarmerie. Le Sg prépare sans
problèmes la pièce attendue et la transmet au maire pour signature. Abbo
Hamadama paraphe le document et le remet à la gendarmerie.
A son retour à Nyambaka, la bagarre se déclenche le 4 octobre 2008 lorsqu’il
demande au secrétaire général pourquoi il a tardé à s’exécuter alors que la
brigade attendait une réaction prompte. “ Le secrétaire s’est jeté sur moi et
m’a donné des coups de poing. Je n’ai pas réagi. Il y a eu un attroupement. Il
m’a dit que je suis qui pour lui poser une telle question. Pourtant je
représente le maire. Quelques jours après mon agression, une cérémonie de
réconciliation s’est tenue chez le Djaouro (chef de quartier) de Nyambaka,
Abdoul Bagui. ” A en croire Hamadama, le maire Abdoulaye Bâ est déjà au courant
de cette situation. Sa réaction ne saurait tarder.
Joint au téléphone par Le Messager, Fepoghouo, son présumé bourreau, affirme : “
Je n’ai rien à me reprocher. ” Mais l’affaire est loin d’être close, car Abbo
Hamadama promet d’ester en justice. Selon des indiscrétions, c’est la première
fois que l’adrénaline monte entre les deux hommes, qui auraient longtemps
entretenus des liens amicaux en tant que militants de l’Ojrdpc.
Source : Le Messager
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