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Cameroun - Ngaoundéré : Tchadiens et Camerounais sur le pied de guerre
(19/10/2009)
Un blessé grave et 16 élèves interpelés au collège Cheich Hamdam vendredi dernier suite à un coup de poignard intervenu dans un lycée
Par Mutations (Yannick Yenga)

A l’origine, une discussion houleuse entre deux élèves de la classe de 5ème au collège Cheik Hamdam. Nana camerounais et son camarade Moubarack tchadien. Très vite, les discours cèdent la place aux injures et aux coups de points. Dans l’euphorie de l’action, Nana sort son couteau et poignarde sauvagement Moubarack au dos. Le sang gicle alors de cette entaille du dos du jeune garçon, qui est est par ailleurs étouffé par ses sanglots. 
Le blessé est secouru par quelques enseignants et ses frères tchadiens.

Puis il est transporté aussitôt à l’hôpital régional de Ngaoundéré. Dans le même temps quelques élèves camerounais érigent un corridor humain pour protéger le jeune Nana. La police est tout de suite alertée et arrive sur les lieux. Les étudiants tchadiens présents dans la cour et témoins de la scène lancent «nous jurons que nous allons nous venger». Sur ces slogans haineux la police disperse les belligérants. Le lendemain matin, les tchadiens tiennent parole. En tenues de classes et en civils pour certains, ils convergent vers l’établissement. D’autres viennent même du collège Saint Eugène de Mazenod et ont séché les cours pour laver l’affront de Nana. Le petit groupe est entre temps attendu de pied ferme par certains élèves camerounais au parfum de la situation.




La police est une fois de plus alertée. A son arrivée les échauffourées n’ont heureusement fait aucun blessé. Dans la foulée, 16 garçons sont interpellés et conduits manu militari au commissariat central pour besoin d’auditions et d’enquêtes. Selon le commissaire central Joseph Temdé «ces auditions devraient permettre très rapidement de faire la lumière sur cette affaire et d’établir les responsabilités des uns et des autres». Les fouilles corporelles des jeunes interpellés tous mineurs, a permis de trouver un poignard chez le nommé Mohaman Souleyman de nationalité camerounaise.

Même si Enow Abrams Egbé, gouverneur de la région de l’Adamaoua a promis «s’impliquer personnellement pour trouver une solution à ce problème», il reste que certaines mesures devront d’ores et déjà être prises pour éviter que le sang ne coule à nouveau dans cette école islamique.

Au chapitre des solutions qui ont été évoqué par certains enseignants du collège Cheick Hamdam, il y a «l’interdiction d’apporter un couteau ou tout objet tranchant ou dangereux». Relativement à cette mesure, il faut préciser tout de même qu’une fouille corporelle et des sacs de classe devrait être systématique pour tout élève qui franchi le portail d’entrée. Dans la même logique, il est impératif d’imaginer une formule pour forcer les élèves camerounais et tchadiens de cette école à s’accepter mutuellement et à cohabiter pacifiquement. Nul doute qu’une telle cohabitation est possible, puisqu’ à l’Université de Ngaoundéré des centaines de ressortissants tchadiens et camerounais vivent harmonieusement avec leur différence et leur préférence. Seule bonne nouvelle, de source hospitalière, le jeune Moubarak qui était samedi soir encore dans un état critique est à présent hors de danger.

Source : Mutations




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