ôt le matin, les éléments du Bataillon d’intervention rapide (Bir) emmenés par le capitaine François Péléné, s’installent dans le village Ndom, où les coupeurs de route faisaient régner la terreur. A leur actif, l’enlèvement, au mois de juillet dernier, d’une dizaine d’enfants dans le village Marouaré, le vol d’un troupeau de bœufs et l’assassinat d’un Bororos âgé d’environ 60 ans dans le village Sassaberssi, à qui ils ont arraché un œil et l’ensemble de ses dents.
Pendant deux jours, les éléments du Bir, grâce à une franche collaboration des populations, vont prendre leurs quartiers dans le village.Pendant près de 10 minutes un échange de tir bien nourri avec les assaillants va mettre le village Ndom tout entier en alerte. En quelques minutes, le capitane François Péléné et ses hommes vont investir le hameau d’où partaient les coups de feu. Quatre coupeurs de route sont tués. Ce que le village va saluer par des youyous et autres cris de joie.
Approchée par le Jour, l’une des victimes de la bande à Gambo, le chef des coupeurs de route, n’a pas caché sa satisfaction : «Aujourd’hui, nous aurons le sommeil long et on n’aura pas peur de veiller sur nos troupeaux. On remercie Dieu et le Bir », a indiqué, très heureux, Ousmane H, berger dans la localité. Pour le chef du village, c’est un grand soulagement. « Nous étions tenus par ces hors-la-loi et nous avons compris que la dénonciation était la voie de sortie et elle a payé aujourd’hui. Les populations qui commençaient à fuir le village vont revenir et nous allons continuer notre vie d’avant », lance Djaoro Abou, très ému.
Même son de cloche dans le centre ville de l’arrondissement de Mbé. Selon une source qui a requis garder l’anonymat, le chef de gang et son beau frère avaient menacé, il y a quelques semaines, un policier travaillant au poste de police local.
Sur les quatre coupeurs de route qui ont été abattus dans la matinée de mercredi par le Bir, un n’a pas été identifié, n’ayant pas de carte ni de document sur lui à part un coran et un livre écrit en arabe. Selon les témoignages des villageois, il est arrivé il y a quelques jours et serait le marabout de la bande.
Au côté des corps, une Kalachnikov chargée de 21 minutions, deux calibres 12 avec huit cartouches et des gris-gris ont été retrouvés. Sur Babouga, âgé de 26 ans, plusieurs plaquettes de Tramal ont été retrouvés. Jean Zigla, commerçant et victime des coupeurs de route qui a identifié son bourreau, a poussé un cri de joie. « Vous ne pouvez pas savoir comment je suis content avec la mort de Gambo. C’est avec cette arme qu’il a essayé de me tuer, il y a deux mois. J’ai envie de… les mots me manquent. Je remercie Allah ».
A l’actif du gang, plusieurs attaques dans l’arrondissement de Mbé. Les villageois ont inhumé les quatre hommes dans une fausse commune large d’environ 03 mètres. Le commandant du BIR, le lieutenant-colonel Joseph Nouma a félicité ses hommes et surtout salué la collaboration de la population.
Source : Le Jour
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