Le nouveau décret du pm a du mal à passer auprès des motos-taxis
Vendredi 9 janvier 2009, la ville de Dschang était en effervescence. Très tôt le
matin, un groupe d'une centaine de moto-taxis ont pris d'assaut sa rue
principale menant du centre ville à la préfecture. C'est justement à la
préfecture que le groupe de manifestants s'est rendu, lançant au passage des
mots hostiles contre les forces de l'ordre qui ne les ont cependant pas
interrompus dans leur mouvement jusque là pacifique. L'unique exigence du groupe
était de rencontrer personnellement le préfet Irenée Galim Ngong .
Une fois les bruits perçus, le préfet est rapidement sorti de son cabinet pour
recevoir en plein air les grévistes. Ceux-ci, à travers leur porte parole, le
président de l'association des moto-taxis de la Menoua élu, ont fait part à
l'autorité du motif de leur colère. La rafle par la police, d'une quarantaine de
motos qui n'étaient pas selon eux en règle, conformément aux textes du Premier
ministre récemment signés. Ils voulaient du préfet que non seulement les motos
saisies soient libérées sans conditions, mais aussi qu'un délai de six mois leur
soit accordé pour se conformer aux textes du P.m.
Le préfet interpellé a trouvé un terrain d'entente avec les grévistes, en leur
accordant tout ce qu’ils réclamaient de lui. Il a ainsi demandé que les motos
saisies leur soient restituées, tout en leur promettant que c'est jusqu'en juin
2009, qu'ils se verraient punis s'ils ne se sont pas mis entre temps en phase
avec la règlementation.
Cependant, malgré ces accords avec le préfet, quelques malentendus avec la
police sont restés en suspens. Les moto-taximen, interprétant sans doute mal les
engagements du préfet, ont voulu faire comprendre aux agents de police que les
contrôles étaient désormais complètement gelés pendant ces six mois de
transition. A la fin, les motos ont été transférées du commissariat central à la
commune. A ce niveau, il a été convenu que l'impôt libératoire et les autres
pièces habituelles continueront d'être exigés. Seules les nouvelles pièces
inscrites dans les textes du Premier ministre, attendront la fin de la période
transitoire pour être exigées
Source :
Mutations
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