L’espace qui accueillera le «congo Mall » comme s’appellera le nouveau centre marchand une fois sorti des terres, a réalisé ce mercredi son premier test en termes de capacité d’accueil. Et, si l’on s’en au monde qu’il a contenu à l’occasion de la pose de la première pierre, il n’est pas exagéré de dire que c’est un test plutôt réussi. Au cours de cette cérémonie, les différents orateurs qui se sont substitués à l’estrade ont salué l’aboutissement du projet qui, est un bel exemple du partenariat public-privé.
En premier, le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala s’est voulu confiant quant à l’apport que ce marché aura pour résorber, d’une part le déficit chronique en espace de commerce dans la ville de Douala et d’autre part pour faire face aux multiples disfonctionnements qui étaient observés dans les marchés. Il également reconnu l’objectivité, la transparence et la clarté avec lesquelles la commission ad hoc présidé par Me Nico Hallé a conduit le processus d’octroi du marché, exhortant de fait le Minepat à la renouveler sa confiance pour les autres projets annoncés.
Dans son allocution, Brigitte Soppo Ngalè, Pdg du groupe Southwest International Construction Corporation (SICC) entreprise adjudicataire du marché, s’est d’abord félicitée de la confiance faite à son entreprise pour un projet d’une aussi grande importance. Une confiance qu’elle ne compte pas trahir « il nous a été donné l’occasion d’apporter notre expertise au Cameroun et nous ne vous décevrons pas » a-t-elle rassuré, tout en précisant que l’infrastructure sera construite conformément aux règles de l’art et à l’image de ce qui a déjà été réalisé en Floride aux USA.
La projection qu’elle a fait du futur marché a ébloui non seulement les commerçants qui ont assisté à cette cérémonie mais aussi les autorités au rang desquels le gouverneur d la région du Littoral. D’après ses dires de Brigitte Soppo Ngallè, le marché congo relooké tournera complètement le dos à la promiscuité qui le caractérisait.
Il s’agira non plus d’un enchevêtrement de boutiques en matériaux provisoire aménagés de façon anarchique, mais un « Mall » regroupé en deux blocs à savoir « Galliéni Plazza » et « Paraiso Plazza ». Il s’agira aussi d’un équipement de 1000 boutiques sur 13 bâtiments. Le complexe comprendra entre autre, des bureaux administratifs, un business center professionnel, un centre de santé moderne et un parking de 120 places. La sécurité ventre mou des marchés de Douala y sera renforcer par des systèmes de camera surveillance.
La présentation du projet n’a guère laissé indifférent le ministre de l’économie de la planification et de l’aménagement du territoire. Emmanuel Nganou Djoumessi a resitué le contexte dans lequel la pose de la première pierre se tient, puis a félicité la communauté urbaine de Douala et le groupe SICC qui ont démontré que le contrat de partenariat public-privé mis en œuvre au Cameroun en 2006 est véritablement en marche. Pour lui, la construction d’un marché de cet acabit dans la ville de Douala est logique au regard de son statut de poumon économique du Cameroun.
La pose de la première effectuée ce mercredi n’est cependant pas ipso facto synonyme d’un début effectif des travaux. Car dans son allocution, la représentante du partenaire privée a émis le vœu que toutes les dispositions soient prises pour un début effectif des travaux avant le début de la saison des pluies afin de gagner en temps puisque, a-t-elle rappelé, « time is money ». Une fois lancées les travaux dureront 24 mois.
Quelques réactions
Alice Maguedjio, présidente du syndicat des commerçantes du Wouri
«Les commerçantes attendent le démarrage effectif des travaux »
Les commerçantes attendent le démarrage effectif des travaux. Car les lenteurs administratives sont réelles dans notre pays. Cependant puisque c’est un partenariat public-privé, il faut que le partenaire public hâte les pas car le privée nous a tous démontré dans son discours, son engagement. Ce serait une aubaine pour nous que cette pose la première pierre soit véritablement le début des travaux. Nous n’attendons que le marché commence et que ça aille au pas de course car deux ans d’attente feront disperser les clients. En plus le temps c’est l’argent. Il faut que tout le monde soit discipliné quand les travaux vont commencer afin de permettre qu’ils avancent normalement.
Nsangou Mama, président des commerçants du marché Congo
«Nous voulons que les bâtiments sortent du sol»
L’événement de ce jour est déjà pour nous un événement inédit. Puisqu’il représente le divorce avec les catastrophes. Nous voulons que les bâtiments sortent du sol, qu’il n’y ait pas d’élément qui fasse encore attendre. Il nous semble d’après les discours, que le partenaire public qu’est l’Etat traine. Il faut qu’il mette tous les moyens à la disposition de la SICC pour tout se passe bien. Ils ont tout, ils n’attendent plus que l’Etat accompagne. Le terrain est là, il faut qu’il soit vraiment à la disposition de la SICC. Les commerçants ont beaucoup de pertes maintenant, certes ils sont dans les stands, mais ils souffrent beaucoup.
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