Le marché noir de Dubai refuse de mourir
                                                 												 
                                                
        Les occupants du lieu dit "Dubaï", à Akwa dans la métropole économique sont sur 
        le qui-vive depuis hier, lundi, 5 janvier. Ces vendeurs spécialisés dans l'achat 
        et la vente des téléphones portables à vil prix sont pourchassés par les agents 
        de sécurité de la société Saint Martin Services. 
         
        Selon les témoignages des revendeurs, c'est dès les premières heures du matin 
        que ces agents sont postés à cet endroit. "Ils 
        ont été appelés par les responsables des comptoirs de téléphonie mobile qui 
        veulent nous nuire", 
        se plaint Gilbert, un revendeur de portable. Ces agents de sécurité 
        identifiables par leurs tenues de travail de couleur bleue sillonnent la rue. 
        Ils ordonnent à tous les badauds et éventuels clients de ces revendeurs de 
        déguerpir les lieux. " Ce n'est pas un lieu de stationnement ici", 
        lance un de ces agents postés à l'entrée de la rue avec un chien noir. Non loin 
        de lui, deux agents engouffrés dans une voiture sont aux aguets. "Ils 
        prétendent qu'ils vont conduire à la police judiciaire tous les commerçants qui 
        refusent de se plier à la réglementation du préfet du Wouri", 
        confié Hervé. 
  
                                                                                                 
                                                												
                                                
        La sécurité dans ce lieu ne réjouit pas ces revendeurs qui ont pris d'assaut les 
        terre-pleins et le boulevard de la liberté. Les comptoirs gardés à l'abri, ils 
        arpentent ledit boulevard à la recherche d'éventuels clients. Ils ont développé 
        certaines stratégies. Ces derniers interpellent les clients qui se dirigent vers 
        cet emplacement par des sifflements. Pris pour des " nanga-bokos" qui 
        sillonnent le boulevard à longueur de journée, ils sont obligés de sortir les 
        téléphones portables dans les poches des pantalons. Une présentation qui va 
        rassurer l'acheteur. 
         
        Par ailleurs, cette délocalisation crée des embouteillages. Les commerçants qui 
        détiennent des comptoirs de fortune se plaignent de ce trafic qui selon eux, 
        risque "d'envahir leur secteur". Une situation qui réjouit par contre certains 
        propriétaires de téléphonie mobile. 
         
        "Ces 
        revendeurs nous causent beaucoup d'ennui. Non seulement ils sont installés 
        devant nos magasins, mais ils convainquent les clients qui se dirigent ici avec 
        les prix qu'ils appliquent", 
        explique un tenancier de téléphonie mobile. Lequel indique qu'ils réussissent à 
        faire des affaires depuis cette descente du préfet du Wouri, Bernard Okalia 
        Bilaï sur le terrain. On apprendra que les occupants se sont concertés après le 
        passage du préfet. Il ressort de cette concertation qu'ils iront " voir le préfet afin qu'il revienne sur sa décision 
        
        ". 
         
        En rappel, il y a quelques semaines, une opération de rafle à " Dubaï " et la " 
        casse " a été menée par les autorités administratives et policières, dans la 
        ville. Une opération qui a permis de récupérer certains objets volés, revendus 
        dans ces secteurs. Comme ses prédécesseurs dans le département du Wouri, le 
        Préfet Bernard Okalia Bilaï a interdit ces activités frauduleuses qui se sont 
        développées sur ces sites. 
Source : 
        Mutations 
  
                                                												
                                                
  
                                                												
                                                
  
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