L’on en sait un peu plus sur l’identité des groupes pirates qui ont enlevé quatre expatriés sur un bateau de Tide Water, société sous-traitante de la compagnie pétrolière Pecten, au petit matin du samedi 14 mars 2009.
Après une série de revendications contradictoires entre les Bakassi Freedom Fighters et des éléments proches du Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger, le chef des Bff, « General » A. G. Basuo a affirmé qu’il était en contact avec les ravisseurs des quatre étrangers dont trois Philippins et un Ukrainien. Le chef des Bff a affirmé que « la prise d’otage du 14 mars 2009 a été effectivement planifiée et exécutée par les commandants Joro et Smart ».
Avant cette confirmation des rebelles nigérians, des personnes se présentant sous les mêmes identités, à savoir Joro et Smart, avaient pris langue avec les responsables de la compagnie Pecten, ainsi qu’avec des contacts officieux américains.
Depuis au moins deux semaines, les ravisseurs qui se sont montrés « brouillons, versatiles incertains » au cours des tractations, avaient fini par s’accorder avec les négociateurs américains. Une source proche des pétroliers a évoqué la thèse d’une rançon de 300.000 dollars demandée par les preneurs d’otages ; le reste ne butant que sur le lieu et le lieu de la libération des captifs.
Puis, silence au téléphone. Le Jour a appris que le contact a été perdu suite à l’offensive de l’armée nigériane dans plusieurs zones du Delta où sont situées les bases des pirates. Jeudi dernier, « General » Basuo, sorti d’une réunion avec les commandants Joro et Smart a indiqué que ces derniers exigeaient désormais une rançon de 500.000 dollars, en échange de la libération des otages. Ni Pecten, ni Tide Water n’ont confirmé cette information. Mais une source américaine assure que les tractations vont se poursuivre.
Dans le sillage de ce revirement de situation, les autorités camerounaises craignent un repli des pirates vers la zone de Bakassi, après les mouvements des troupes nigérianes dans l’Etat de Rivers où les principaux chefs des Bff ont trouvé refuge ces derniers mois.
Le Jour
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