Cas de feymania à Bafoussam
                                                 												 
                                                
        Les usagers de la route, notamment dans le périmètre urbain à Bafoussam, ont 
        poussé un ouf de soulagement le 7 janvier 2009. C'était à la suite d'une 
        opération menée par des policiers des Equipes spéciales d'interventions rapides 
        (Esir) en service dans la même ville. Ces derniers ont interpellé quatre 
        présumés ''feymen'', spécialisés, dit-on, dans l'arnaque dans des taxis. Il 
        s'agit de Kingsley Tangoh Soh, présenté comme étant le chef de gang. Les trois 
        autres, Romaric Penka (25 ans), Serge Mathieu Mbatchou (33 ans) et Joseph 
        Tabouguia (37 ans) sont soupçonnés d'être des exécutants. 
         
        Une sortie qui intervient après une dénonciation faite par Christine Mekeu. Elle 
        était à bord d'un taxi à destination du marché B à Bafoussam, quand ces malfrats 
        l'ont abordé, en lui promettant une importante somme d'argent. La victime n'a 
        pas hésité de débourser 200.000 Fcfa, après avoir vu des liasses d'argent dans 
        un sac. 
         
        Malheureusement, Christine Mekeu a vainement attendu d'avoir le montant objet de 
        la promesse. C'est pourquoi elle a saisi la police pour se plaindre d'une sorte 
        d'escroquerie ayant fait son nid dans les rues à Bafoussam. La descente des 
        éléments des Esir sur le terrain est fructueuse. Kingsley Tangoh, Serge Mathieu 
        Mbatchou et Joseph Tabouguia tombe dans une trappe. Ils sont suivis de Romaric 
        Penka, fermier de profession. Ce dernier est identifié comme ex-détenu à la 
        prison centrale de Kouogouo à Bafoussam. Il y a passé six mois pour vol de 
        provende. 
  
                                                                                                 
                                                												
                                                
        L'annonce de cette nouvelle suscite d'autres plaintes au niveau de la police. 
        Deux femmes disent avoir été victimes de cette bande. La première, Jacqueline 
        Nguefack dit avoir laissé 1,4 million à ces ''feymen''. Elle s'apprêtait à leur 
        verser encore 400.000 Fcfa. Quant à la seconde, elle reconnaît avoir discuté 
        avec des bandits qui lui ont soutiré 400.000 Fcfa, le 31 décembre 2008. 
         
        Bien avant, Lisette Tchonang n'a pas pu se raviser qu'elle avait affaire aux 
        arnaqueurs : " J'ai emprunté un taxi vers les brasseries et je partais au 
        marché. En chemin, des gens m'ont dit qu'il y a un enfant riche venant du Tchad, 
        dont le père est notable à Bafoussam. Que cet enfant est venu investir cet 
        argent dans la construction d'une station services. Il a même promis de nous 
        partager une partie de cet argent", avoue-t-elle. Elle poursuit : "Je faisais 
        partie des bénéficiaires. Un autre passager a dit qu'il faut d'abord aller chez 
        un marabout voir si cet argent n'est pas mauvais". 
         
        La partie s'est achevée dans une brigade de gendarmerie. Puisque, sortis du lieu 
        dénommé Temple à la rencontre d'un marabout au quartier Haoussa à Bafoussam, les 
        arnaqueurs ont fondu dans la nature. Lisette Tchonang a porté plainte contre des 
        inconnus. Elle venait de leur remettre 250.000 francs sur les 400.000 exigés. En 
        contrepartie, elle attendait de percevoir 2 millions
        de Fcfa. 
Source : 
        Mutations 
  
                                                												
                                                
  
                                                												
                                                
  
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