Jean Marie Atangana Mebara
Jean-Marie Atangana
Mebara était devant la Chambre du contrôle de l'instruction de la cour d'appel
du Centre vendredi dernier. "Cette chambre a pour mission de statuer sur des
dossiers en cours d'instruction", a expliqué Me Assira, l'un des avocats de
l'ancien secrétaire général de la présidence de la République (Sgpr), interpellé
le 1er août 2008 puis écroué à la prison centrale de Yaoundé Kondengui pour
détournement des derniers publics. Les avocats de l'ancien Sgpr ont eu recours à
cette chambre dans la mesure où leur contact, ces derniers temps, avec le juge
d'instruction a été émaillé de plusieurs incidents.
En effet, dans la deuxième semaine d'octobre, les avocats de Jean-Marie Atangana
Mebara avaient créé un incident au bureau du juge d’instruction Pascal
Magnanguemabé. Ils avaient estimé que la signification d’un sixième chef
d’accusation était une «atteinte aux droits de la défense. Notre client a été
piégé. Cette inculpation aurait pu être initiée à l’origine. C’est la goutte
d’eau qui déborde le vase. C’est la preuve que ce procès n’est pas équitable»,
avait alors martelé Me Claude Assira. Le mardi 20 octobre, un mandat d'arrêt est
servi à Jean-Marie Atangana Mebara qui ne fait pas le déplacement du tribunal.
"Un mandat d'arrêt qui ne s'explique pas", avait alors expliqué Me Assira.
La
défense de l'ancien Sgpr a alors préparé deux requêtes qu'elle compte déposer
auprès de la Chambre du contrôle de l'instruction mardi prochain. Laquelle
chambre a ue dizaine de jours pour statuer sur le dossier. En guise de rappel,
Jean-Marie Atangana Mebara est sous le coup de six chefs d'accusation. Parmi
lesquels un qui concernait la somme de 15 milliards Fcfa, versée en août 2001 à
Gia International pour l'acquisition, en faveur de l'Etat du Cameroun, d'un
aéronef neuf de marque Boeing Business Jet de deuxième génération (Bbj-2).
L'ancien ministre d'Etat est accusé, d'une part, d'avoir fait rompre le
"contrat" liant la Camair, qui menait l'opération pour le compte de l'Etat, et
la société Gia International, le partenaire de la Camair ; et, d'autre part,
d'avoir essayé de recouvrer la somme mise en jeu, "à des fins inavouées", par le
truchement d’Assett Portfolio Management (Apm).
Le second chef d'accusation porte sur une somme de 4 milliards Fcfa appartenant
à l'Etat. Il est ici reproché à l'ancien secrétaire général de la Présidence et
à "d'autres individus non encore identifiés" d'avoir essayé d'accaparer
frauduleusement ladite somme en enjoignant la Société nationale des
Hydrocarbures (Snh) de la transférer à la «Standard Chartered Bank Cameroun de
New York en remboursement des créances de Ansett sur la Camair».
Source : Mutations
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