Lancée en 2007 à Yaoundé lors d’une session de la Grande Commission Mixte Cameroun-Tunisie, ce rendez-vous commercial, ponctué d’échanges entre opérateurs économiques des deux pays, est à sa troisième édition, la deuxième édition ayant eu lieu en 2008 à Tunis.
En compagnie du secrétaire d’Etat tunisien au Commerce, Chokri Mamoghli, qui conduit depuis le début de la semaine une importante délégation au Cameroun, le ministre camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a effectué le déplacement de Douala pour l’ouverture de ce forum.
« Le forum des affaires, d’abord, est la traduction de la volonté politique des hauts dirigeants des deux pays, à savoir le président Biya pour le Cameroun et le président Ben Ali pour la Tunisie, dont les relations à titre personnel sont excellentes. Les deux chefs d’Etat ont donné l’impulsion nécessaire pour transformer cette relation politique en relation commerciale », a- t-il dit à Xinhua.
Cette relation commerciale consiste, a-t-il souligné, non pas seulement à procéder à l’achat ou à la vente de produits ou de services, mais se veut essentiellement une relation de partenariat bénéfique aux deux parties.
« Il y a un savoir-faire certain chez nos amis tunisiens qu’ ils veulent partager avec nous de manière à apporter une plus- value à nos productions que, pour l’essentiel, nous continuons à exporter à l’état brut. Mais en même temps, ils voudraient acquérir directement nos produits plutôt que d’avoir à aller les acheter transformés à partir de l’Europe », a expliqué M. Mbarga Atangana.
Le secteur du bois est l’un de ceux qui intéressent les opérateurs économiques tunisiens, a-t-il précisé. Puis l’ électrification rurale, les transports, l’énergie et les services.
Dans la perspective de l’accord de partenariat économique (APE) en négociation avec l’Union européenne (UE) et devant instituer progressivement une zone de libre échange comme c’est déjà le cas depuis 2008 entre la Tunisie et cette organisation continentale, le Cameroun entend aussi profiter de l’expérience tunisienne pour la mise à niveau compétitive des entreprises.
Le secrétaire d’Etat tunisien au Commerce a, de son côté, insisté sur des relations de partenariats en matière d’ investissement. « Pour l’instant, il s’agit de missions multisectorielles. Il y a l’agroalimentaire, les industries mécaniques, électriques, la céramique et verre, la construction, .. ».
C’est une opération qui s’amplifie, d’où la nécessité de la « sophistiquer » en organisant des rencontres par secteurs d’ activités, pour une meilleure lisibilité, a-t-il noté, annonçant la présence à Douala de plus de 25 entreprises tunisiennes, parmi lesquelles celles de commerce international.
« Nous tenons à ce que qu’il y ait un flux d’exportations à partir de la Tunisie et un autre à partir du Cameroun », a souhaité M. Mamoghli.
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