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Cameroun-Douala: Bouyam René, tué par méprise
(02/07/2008)
Cameroun: Au quartier de la gare, la tension est vive. Les habitants sont remontés contre la bavure qui a coûté la vie à un des jeunes.
Par Mathieu Nathanaël Njog
Un mort civil pour rien grâce à une patrouille incapable
Un mort civil pour rien grâce à une patrouille incapable
Bouyam René Mireille, 23 ans, vendeur de friperie au marché central, a succombé de ses blessures hier mardi à 6 heures du matin alors qu’il était admis en réanimation à l’hôpital Laquintinie.
Dans la nuit de dimanche à lundi dernier, le quartier de la gare a subi une rafle en règle d’une patrouille mixte des forces armées. Cette nuit-là, une deuxième vague de détenus amorce une évasion après celle de dimanche après-midi. Deux d’entre eux réussissent l’exploit de s’échapper. A en croire Mohamadou Bachirou, le sous-préfet de l’arrondissement de Douala IIème, territorialement compétent, les deux évadés ont pris en otage les occupants d’une maison à qui ils ont intimé l’ordre de les cacher. Ce sont leurs cris qui ont orienté la patrouille mixte qui a ouvert le feu. Faisant deux morts supplémentaires et un grièvement blessé. Ce qui a porté le nombre de fugitifs abattus à dix-sept.

Les populations du quartier dont les maisons jouxtent la prison centrale de Douala entretiennent la polémique sur le cas de ce blessé. D’autant plus qu’il a succombé de ses blessures. Au cours de la battue organisée dans ce quartier, la patrouille mixte a déniché un des évadés dans la chambre du jeune Bouyam. “Il dit avoir été menacé par une personne qui a cogné à sa porte dans la nuit et l’a contraint de l’héberger. Et dès que la patrouille a cogné à sa porte, il a aussitôt dénoncé cette présence ”, témoigne Serge Didier Noubissi, bailleur de la victime. C’est alors que les éléments de la patrouille mixte les ont maîtrisés au sol avant de tirer sur eux à bout portant. Il s’en est sorti avec les intestins hors de la cavité abdominale. Admis en réanimation, il va rendre l’âme 24 heures plus tard. Son bailleur soutient mordicus : “ Ce n’était pas un évadé, je suis prêt à le crier haut et fort. C’était mon locataire et je me suis évertué à le dire aux hommes en tenue en vain. Ils ont plutôt menacé d’ouvrir le feu sur moi. N’eût été l’épouse du chef de quartier on m’aurait aussi abattu ”.

A l’hôpital Laquintinie, c’était le désarroi au sein de la famille éplorée. Elle voulait transporter la dépouille immédiatement à Banfelou par Bafang pour les obsèques. Mais, elle a buté sur des difficultés financières. La famille disait pourtant avoir obtenu du préfet du Wouri des assurances pour que les administrations compétentes prennent en charge les obsèques. Mais il n’en a rien été.



Source: Le Messager


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